Mon fils

Gatane

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Mon fils, tu viens d'avoir vingt ans Ta mère et moi, sommes contents Mais je te le dis : Ecoute nous ! Tu t'en vas vivre chez les fous. Paris, ce n'est pas Saint-Giniez L'hiver, il fait moins dix degrés Et même la neige a froid Je te le dis, tu peux me croire En plus, c'est des gens chelous Ils vivent pas, ils courent partout Même que dans leur métro, Ils ont des fusées dans le dos Mon fils, c'est vrai, je te le jure Ici, tout l'monde le dit tout fort Et moi, je l'ai appris le jour Où la « Sardine » a bouché le port Là-haut, y aura pas d'histoires drôles Pas de plaisir et pas d'alcool Les parigots, ils sont tout gris Et Deauville, c'est pas Borely Là-haut, y aura rien de pareil, Mon fils, emporte ton soleil Les boules et le cochonnet Et le chocolat du Panier Mon fils, c'est vrai, je te le jure Ici, tout l'monde le dit tout fort Et moi, je l'ai appris le jour Où la « Sardine », elle a bouffé un port Instrumental : (x2) La mer, comment tu f'ras pour l'oublier Une fois là-bas, la belle vue de Notre-Dame La canebière, Le vélodrome, Le "trois fenêtres marseillais" Qu'il faut climatiser l'été Dans ton "deux pièces" riquiqui Tu te chaufferas à la bougie Et ta mère, qu'est-ce qu'elle deviendra ? Elle va me saouler matin et soir Pour une mère, un fils qui s'en va C'est comme se faire couper le foie (ou enlever un bras) Les hommes, qu'est-ce que vous avez à partir ? Les jeunes, pas la peine de courir Ouais, je sais, à onze heures du soir Ici, on n'a que le plumard Mon fils, c'est vrai, je te le jure Ici, tout l'monde le dit tout fort Et moi, je l'ai appris le jour Où la « Sardine » (qu'elle était belle, cette sardine), elle a bouché un port Tu reviendras de temps en temps Ta mère et moi serons contents On t'attendra gare Saint-Charles Avec le pastis sous le bras Tu seras notre américain Notre étranger, notre italien Notre fiston qui rentre tard Avec son sac et sa guitare On te dira : « Oh ! Qu'il est grand ! » Avec notre putain d'accent Et tu diras : « Allez, papa ! J'ai pas pu grandir en un mois » Pourtant, mon fils fait attention Paris, ça fait grandir les cons Et loin de ta ville natale Tu pourrais péter un boulard Allez, vas y ! Le train attend Les fouilles ne vont pas être contents Je t'aime, mais ne reviens jamais... Avec un short du PSG                

Dans cette chanson, un père s'exprime avec humour et tendresse sur le départ de son fils pour Paris, une grande ville qu'il perçoit comme étrange et parfois hostile. Il évoque ses inquiétudes face à cette nouvelle vie, en le mettant en garde contre le rythme effréné des parisiens et les différences entre leur vie dans le sud et celle de la capitale. Il souligne la nostalgie pour leur ville natale et les plaisirs simples qu'ils y partagent, tout en essayant de soutenir son fils dans cette étape de sa vie. Ce dialogue parent-enfant illustre les dilemmes de la jeunesse, le désir d'évasion, mais aussi l'attachement aux racines et à la famille.