Tyrannie

Frédérik Mey

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Il y a cinq pas d'un mur à l'autre Six de la porte au lit de camp Et la fenêtre est bien trop haute Pour voir ce qu'il y a dehors À part un carré de ciel sombre.   Je n'aime pas ce temps maussade   Il doit être près de sept heures Ils ont pris ma montre bracelet Mes vêtements et mes chaussures Et ils m'ont vêtu de treillis. Et ils m'ont vêtu de treillis.       J'ignore de quoi ils m'accusent Pourquoi donc toutes ces questions? Pourquoi l'attente interminable? Pourquoi cet interrogatoire Si j'ignore ce qu'ils me veulent? Il y a à peine quelques heures Qu'ils sont venus en pleine nuit Avec leurs mitraillettes aux poings Ils m'ont entraîné ici Comme on emmène un assassin (bis) J'ai cessé de hurler de rage Et mes mains saignent et me font mal À force de cogner à la porte. J'ai versé la soupe par terre Et brisé le bol sur le mur Ils m'ont frappé l'un après l'autre Ils m'ont tondu les cheveux Mais je n'avais rien à leur dire Et pour ça ils m'ont supprimé La couverture de coton) (bis) Aujourd'hui j'ai mangé la soupe Du bouillon et du pain moisi Et après l'interrogatoire Ils ont assombri ma cellule Je ne sais s'il fait jour ou nuit Nul bruit ne traverse ma porte Mon souffle est tout ce que j'entends Et autour de l'ampoule nue Suspendue à un bout de câble Le vol énervé d'une mouche)(bis) Puis j'entends leurs pas qui résonnent Ils sont à trois pour me chercher Debout, j'attends dans un bureau Leurs questions sont toujours les mêmes Parfois je tombe de fatigue. Ils me conduisent à ma cellule Et leurs pas s'éloignent enfin Pour revenir l'instant d'après Ou peut-être après quelques heures Et tout recommence à nouveau)(bis) Je connais le chemin à prendre Les yeux fermés sous un bandeau J'entends un enregistrement Où ma voix donne des réponses Que je n'ai jamais pu donner Je n'ai plus aucun sens de l'heure Cette mouche qui tourne en rond A vraiment eu de la malchance De s'égarer dans ma cellule D'être prise avec le larron)(bis) Et ils ont cassé mes lunettes Et j'entends leurs ricanements Quand ils ont coupé à mon doigt Mon alliance avec une pince Je n'avais pas pu l'enlever Je n'ai qu'à dire ce qu'ils veulent Et je retrouverai la paix Ma couverture de coton Peut-être un supplément de soupe Je signerai tout simplement)(bis)

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La chanson évoque l'angoisse et la détresse d'un homme emprisonné, soumis à des interrogatoires sans fin. Il décrit sa cellule, l'absence de lumière, et le désespoir qui l'envahit face à l'absurdité de la situation. Chaque jour se ressemble, entre les questions répétitives de ses geôliers et la violence qu'il subit. Il ressent une profonde solitude et une douleur physique, en plus de l'humiliation d'être dépouillé de sa dignité. Son seul répit semble être la promesse d'un peu de paix en échange de concessions qu'il n'est pas prêt à faire. Cette œuvre s'inscrit dans un contexte où de nombreux individus peuvent être victimes de violences et d'abus de pouvoir. Elle soulève des thèmes de souffrance et d'injustice, résonnant avec des réalités historiques ou contemporaines où la liberté est piétinée. C'est un cri de désespoir face à l'oppression et à la perte de l'identité.