Il n'y a plus de hannetons

Frédérik Mey

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Intro : En passant devant le superbe parking, je me souviens De ces jardins de banlieue qui lui ont cédé le terrain. Ma tante avait une maison là où se trouve l'entrée. C'était un petit pavillon au milieu des azalées. Régulièrement, je piétinais son jardin au printemps, Ce qui me valait quelques gifles aussi régulièrement, Mais j'y trouvais, quand revenait la saison des hannetons Les plus rares spécimens pour compléter ma collection. Aujourd'hui, je ferais en vain une telle expédition, Et je rentrerais bredouille sans les hannetons qui grouillent Sur les feuilles de ma boîte de carton.   Il n'y a plus  de hannetons, il n'y a plus  de hannetons. Quelquefois, le père Antoine venait juger mon butin. Il était un grand expert en scarabées, je m'en souviens. Il disait que, dans sa jeunesse, ils étaient un vrai fléau, Qu'on ne comptait pas par pièces, qu'on les comptait au kilo, Qu'il y avait des primes de capture et que, certains jours, Pour chasser les hannetons, les enfants n'avaient pas de cours. Le récit de ses exploits m'impressionnait profondément Et, avec mon carton sous le bras, je rentrais tristement. Aujourd'hui, je ferais en vain une telle expédition, Et je rentrerais bredouille sans les hannetons qui grouillent Sur les feuilles de ma boîte de carton.   Il n'y a plus  de hannetons, il n'y a plus  de hannetons. Tant de questions sont pressantes, mais j'écris en conclusion, Sur une feuille de hêtre, un requiem pour hannetons. Pourquoi dédaignent-ils le parking comme quartier d'hiver, Et même le vieux chêne ayant résisté aux bulldozers ? Si cela me préoccupe tant, c'est peut-être en raison De tout ce que j'ai appris jadis avec ces compagnons. Et si leur départ m'angoisse, c'est peut-être que je crois Que les hannetons ne nous précèdent que d'un petit pas. Aujourd'hui, je partirais en vain pour une expédition, Et je rentrerais bredouille sans les hannetons qui grouillent Sur les feuilles de ma boîte de carton.   Il n'y a plus  de hannetons, il n'y a plus  de hannetons.

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La chanson évoque la nostalgie d'un temps révolu où les hannetons étaient abondants, symbolisant une enfance insouciante et des souvenirs d'aventures dans un jardin. L'auteur se remémore ses explorations d'enfant à la recherche de ces insectes, tout en se rendant compte qu'ils ont disparu au profit des parkings et des constructions modernes. Au fil des strophes, un sentiment de mélancolie s’installe, soulignant la perte d'une nature foisonnante et le passage inexorable du temps. Le contexte est celui d'une génération qui a grandi entourée de la nature, mais qui voit cette dernière s'effacer progressivement face au développement urbain. Cette nostalgie n’est pas seulement personnelle, elle renvoie également à une réflexion plus large sur les conséquences de nos choix sur l'environnement et le souvenir des petites choses qui façonnent notre identité.