L'épouvantail

Frédéric Gras

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Un grand bonhomme de paille  Debout, gardant les semailles  Jour et nuit, vaille que vaille  C'était un épouvantail.  Pour effrayer les corneilles  Il n'avait pas son pareil.  Sous la pluie, sous le soleil  Tout l'été, il fit merveille.      Et n'oublie pas  Toi là dressé fièrement   Dans ton printemps,   L'hiver viendra  Inévitablement   T'étendre dans un champ   Puis vint l'automne qui souille Les champs de feuilles en rouille Qui tournent, tournent et chatouillent Du bonhomme l'herbeuse bouille. L'hiver enfin éparpille Ce qu'il restait des guenilles Du grand bonhomme en brindille Qui tombe en tas de broutilles.

Du même artiste :

empty heart empty heart Am, Em, D, G, F, B7, C, E
Cette chanson nous présente un épouvantail, un grand bonhomme fabriqué en paille, qui veille sur les champs jour et nuit pour éloigner les corneilles. Il fait son travail avec fierté, défiant les intempéries tout en restant là, immobile et résistant sous le soleil d'été. Au fil des saisons, il subit les aléas du temps : le vent d'automne qui emporte les feuilles et, finalement, l'hiver qui le laisse en ruines, en morceaux, témoignant de son passage. Le texte évoque donc le cycle de la nature, où la beauté et la fierté d’un été lumineux se transforment lentement en désolation. C'est une belle métaphore sur l'impermanence et le passage du temps, où même les choses qui se tiennent fièrement finissent par se déliter.