Monsieur Pedro Ramires

François Morel

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Intro :          | Monsieur Pedro Ramirès Le grand lanceur de couteaux Fait encore son numéro Même s'il a la vue qui baisse On ne le voit jamais sans Dolorès, une merveille A la crinière vermeille Au costume affriolant Depuis tant et tant d'années Qu'ils font tous les cabarets De Paris, du monde entier Partout ils sont admirés Faut dire qu'il était habile Pour envoyer ses couteaux Qui juste frôlaient la peau De son adjointe gracile Faut dire qu'elle était vaillante Regardant sans tremblement Les couteaux et son amant Superbement arrogante Mais le lanceur de couteaux Monsieur Pedro Ramirès N'est plus de prime jeunesse Il est devenu miro Dolorès, sa partenaire Aimerait mieux qu'il arrête Vu qu'il a ses points retraite Mais il n'y a rien à faire Sa vie, Monsieur Ramirès, C'est le public, les bravos Les théâtres, les tréteaux La scène, sa seule adresse « Il serait bien plus prudent, Monsieur Pedro Ramirès » Lui conseille Dolorès, « D'arrêter tant qu'il est temps Il y a autre chose à faire Que de lancer des couteaux : Les mots fléchés, le vélo, La belote, l'adultère Le golf ou le macramé Le jardin, la poésie, L'amour, la philatélie Seraient un peu moins risqués ; Allons, Monsieur Ramirès, Pensez-vous qu'il est très sage De s'acharner à votre âge ? » « Taisez-vous donc, Dolorès !» Car ce que veut Ramirès, Têtu comme un bourricot, C'est lancer tous ses couteaux Même s'il a la vue qui baisse C'est comme ça que tous les soirs Dolorès perd un orteil, Un oeil, un nez, une oreille Ce n'est pas joli à voir Pauvre, pauvre Dolorès, Le public est stupéfait Quand il voit son sang gicler Mais applaudit la prouesse Ce serait pourtant facile De dire « Monsieur Pedro, Stoppez net ce numéro Qui la blesse et la mutile !» Mais personne ne conteste L'art de Pedro Ramirès Personne ne fait que cesse Son acharnement funeste, Un beau soir, il a visé Dans le coeur de Dolorès, Confondante maladresse, L'aorte a été touchée Quand, au moment des saluts Elle est restée allongée, Sans être très étonné Ramirès était déçu ; Il a dit, l'air impassible, Que trouver du personnel Un peu serviable et fidèle, C'est devenu impossible Si jamais vous connaissez Une fille un peu jolie Qui, d'un emploi, a envie Je peux la lui présenter Sa vie, Monsieur Ramirès, C'est le public, les bravos Les théâtres, les tréteaux La scène, sa seule adresse...  (x3)

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empty heart empty heart C, Em7, Am, Fmaj7, G7, F, G, E7, D9, C7
empty heart empty heart D, Em7, F#7, Bm, E7, A7, Gm6, F#m7, Bm7, Em9, E9, G, C6, B7, Dmaj7, Gm7
La chanson raconte l'histoire de Pedro Ramirès, un lanceur de couteaux talentueux qui continue de se produire sur scène malgré le vieillissement de ses capacités physiques. Accompagné de sa partenaire Dolorès, il persiste à exécuter des numéros de plus en plus dangereux, même si cela entraîne des accidents malheureux pour elle. Dolorès, inquiète pour sa sécurité, lui conseille de prendre sa retraite et d'explorer d'autres activités moins risquées. Cependant, Ramirès est obstiné et refuse d'abandonner son art, même si cela met en péril leur relation. Le tableau s'assombrit lorsque, lors d'une performance, il touche gravement Dolorès, provoquant une tragédie qui laisse le public stupéfait. En dépit de tout, Ramirès semble plus préoccupé par les difficultés à trouver une nouvelle partenaire que par les répercussions de son obsession pour la scène.