Tranche de vie

François Béranger

Ce chant est à 4 accords magiques! Il est montré ici dans la transposition originale: en le jouant avec des capo ou en le transposant, vous pouvez le ramener à Am, F, C, G.

Transposer:

Je suis né dans un p'tit village Qu'à un nom pas du tout commun Bien sûr, entouré de bocage : C'est le village de St Martin. A peine j'ai cinq ans qu'on m'emmène Avec ma mère et mes frangins Mon père pense qu'y aura du turbin Dans la ville où coule la Seine J'en suis encore à m'demander Après tant et tant d'années A quoi ça sert de vivre et tout A quoi ça sert en bref d'être né La capitale c'est bien joli Sûrement quand on la voit d'Passy Mais de Nanterre ou de Charenton C'est déjà beaucoup moins folichon J'ai pas d'mal à imaginer Par où c'que mon père est passé Car j'ai connu quinze ans plus tard Le même tracas le même bazar (Refrain) L'matin faut aller piétiner Devant les guichets de la main d'oeuvre L'après-midi solliciter le coeur Des punaises des bonnes oeuvres Ma mère elle était toute paumée Sans ses lapins et ses couvées Et puis pour voir essayez donc Sans fric de remplir cinq lardons (Refrain) Pour parfaire mon éducation Y a la communale en béton Là on fait d'la pédagogie Devant soixante mômes en furie En plus d'l'alphabet du calcul J'ai pris beaucoup d coups d'pied au cul Et sans qu'on me l'ait demandé J'appris l'arabe et le portugais (Refrain) A quinze ans finie la belle vie T'es plus un môme t'es plus un p'tit J'me r'trouve les deux mains dans l'pétrole A frotter des pièces de bagnoles Neuf dix heures dans un atelier Ça vous épanouit la jeunesse Ça vous arrange même la santé Pour le monde on a d'la tendresse (Parlé:) C'est pas fini ! (Je l'dis à chaqu'fois) Je l'dis à chaqu'fois que je l'dis à chaqu'fois. Merci ... d'être restés (faut pas fumer ...). Résumé des chapitres précédents : Le héros travaille à l'usine, ça l'emmerde ! Deuxième et dernière partie ... Quand on en a un peu la d'dans On y reste pas bien longtemps On s'arrange tout naturellement Pour faire des trucs moins fatigants J'me faufile dans une méchante bande Qui voyoute la nuit sur la lande J'apprends des chansons de Bruant En faisant des croche-pattes aux agents (Refrain) Bien sûr, la maison Poulaga M'agrippe à mon premier faux-pas Ça tombe bien mon pote, t'as d'la veine Faut du monde pour le F.L.N. J'me farcis trois ans de casse-pipe Aurès, Kabylie, Mitidja Y a d'quoi prendre tout' l'Afrique en grippe Mais faut servir l'pays ou pas (Refrain) Quand on m'relâche, je suis vidé ; J'suis comme un p'tit sac en papier Y a plus rien d'dans tout est cassé J'ai même plus envie d'une mémé. Quand j'ai cru qu'j'allais m'réveiller Les flics m'ont vachement tabassé ; Faut dire que j'm'étais amusé A leur balancer des pavés (Refrain) Les flics pour c'qui est d'la monnaie Ils la rendent avec intérêts Le crâne le ventre et les roustons Enfin quoi "vive la nation !" Le juge m'a filé trois ans d'caisse Rapport à mes antécédents Moi j'peux pas dire que j'sois en liesse Mais enfin qu'est-ce que c'est qu'trois ans (Refrain) En tôle j'vais pouvoir m'épanouir Dans une société structurée J'f'rai des chaussons et des balais Et je pourrai m'remettre à lire Je suis né dans un p'tit village Qu'à un nom pas du tout commun Bien sûr, entouré de bocage : C'est le village de St Martin (Refrain)

Du même artiste :

empty heart empty heart Dm, Am, B7, Em, E7, C, G
empty heart empty heart D, F#m, G, Bb, F, C4, C, Am, E
empty heart empty heart C, G7, Am, D7, F, Em
empty heart empty heart Dm7, G, E, A, F, C, Em7, Bb, E7, G7, Fmaj7, Cmaj7
empty heart empty heart F#m, B, E, C, G, Em, G#, C#m, A, F#, B7
empty heart empty heart A7/4, A4, G, C, A, A9, E, Am, Am7, D, D4, C9, F, Cmaj7
empty heart empty heart B4, Em, Bm, F#4, C, G, Am, D, F, F/G, Eb/G, Dm/F, Cm/Eb
empty heart empty heart G, C, A, B, E7, Am, D
empty heart empty heart C, F, D7, G, Am
Cette chanson évoque le parcours d'un homme qui, après avoir grandi dans un petit village, se retrouve confronté à la dure réalité de la vie urbaine et des contraintes du travail. Le héros raconte son enfance, son déménagement à la ville, et les défis qu'il rencontre en cherchant un emploi pour subvenir aux besoins de sa famille. Il parle de l'éducation rudimentaire qu'il a reçue et de son entrée précoce dans le monde du travail, souvent difficile et peu gratifiant. Au fil des années, il s'engage dans une vie de rébellion, passant par la prison, pour finalement revenir à ses racines villageoises, où il se remémore sa jeunesse. Le son de sa voix est à la fois mélancolique et ironique, illustrant les frustrations et les réalités de la vie quotidienne.