Le blues parlé du syndicat

François Béranger

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J'vais vous dire, les gars, ce qu'il faut faire Pour faire augmenter vos salaires D'abord parler avec les potes Et faire une section syndicale Tous solidaires, ce sera pas long Pour faire la nique au patron Moins d'heures de boulot Meilleures conditions d'travail Les congés payés Les gosses au bord d'la mer Ça semble simple mais ça l'est pas Et je vais vous expliquer mieux qu'ça Pourquoi faut rejoindre le syndicat Car si vous croyez qu'le patron Va de lui-même vous augmenter Vous serez là au jugement dernier On sera tous morts et enterrés Au paradis, bien sûr Et Saint Pierre sera un bon patron Pardi Vous savez bien qu'vous êtes exploités Mais le patron, il dit que non Il force les cadences à t'en faire crever Tu peux être viré mais t'laisse pas faire Faut tous signer une pétition Et organiser un meeting Discutez, donnez votre avis Décidez, faites quelque chose L'patron futé comme un bison Trouvera toujours le con d'service Qu'il enverra dans votre meeting Pour moucharder et provoquer Faudra tout d'suite dire au débile Que le jaune lui va pas au teint "Arrête de faire la mouche T'auras pas d'histoire" Et le mec aveugle retrouvera la vue Maintenant, vot'section est créée Vous tenez votre première réunion Choisissez bien quelques copains Pour composer votre bureau L'patron qu'est sourd quand un seul geint Entend très bien le syndicat Il est beau joueur, hein Hé, il est tout seul Allez, les gars On va l'trouver Mettons qu'vot'boulot soit l'enfer Avec un salaire de misère Le patron se met à gueuler "Feignant, pas de rallonge, enfoirés !"» Mais regardant par la fenêtre Il voit des milliers d'gars unis "Salaud, affameur Négrier !" Il bat sa femme On peut le parier Les gars, l'plus dur y reste à faire Tout sera bon pour vous foutre en l'air La police, la garde nationale C'est un crime une carte syndicale Vos meetings seront perturbés On matraquera tout ce qui bouge "Sale bande de rouges Anti-Américains Espions japonais Saboteurs de la défense nationale !" Mais chez Ford, ce qu'ils ont compris Et chez Renault, ce qu'ils ont compris Et chez Lip, ce qu'ils ont compris Et chez Rhodiaceta aussi Au joint français, c'qu'ils ont compris Un peu partout, c'qu'on a compris Si on s'laisse pas faire par les fachos Si on s'laisse pas faire par les provocateurs Si on s'laisse pas faire par les milices Si on s'laisse pas faire par les jaunes Par les flics, par le gouvernement Si on s'laisse pas baiser par les patrons Eh bien, les gars On gagnera Enfin, ce que je vous en dis Prenez-le comme vous voulez Mais faites-le !

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La chanson évoque la lutte des travailleurs pour obtenir de meilleures conditions salariales et de travail en s’unissant au sein d’un syndicat. Elle souligne l'importance de la solidarité entre collègues et encourage à agir collectivement pour faire face à l’exploitation. Au fil des paroles, l’artiste met en lumière la réalité difficile à laquelle sont confrontés les employés, et le besoin de s'organiser pour revendiquer des droits essentiels, comme des congés payés et une juste reconnaissance de leur travail. Ce morceau est ancré dans un contexte social où les travailleurs se battent pour leurs droits face à des patrons souvent indifférents à leurs conditions de vie. En rappelant l’importance des actions collectives, il fait écho à des luttes historiques et contemporaines pour la justice sociale dans le monde du travail.