L'alternative
François Béranger
Intro : L'alternative, c'est pas malin C'est la nuit noire ou le matin Le chant du vent ou le fracas Des rues des villes abruties C'est de l'air pur à satiété Ou des poumons archi-troués Et nous, là-dedans, qu'est-ce qu'on y fait ? Est-ce qu'on peut vraiment y changer Quelque chose ou laisser durer ? L'alternative, c'est pas malin C'est dire oui à un désir Ou d'un seul coup se voir vieillir C'est piétiner sa propre image Celle dont les autres vous encagent Ou faire continuer le mirage Et nous, là-dedans, qu'est-ce qu'on y fait ? On est comme des girouettes rouillées On sait plus comment s'orienter L'alternative, c'est pas malin C'est s'emmerder à cent sous d'l'heure Dans des boulots déshonorants Ou s'réveiller un bon matin Et partir casser des moulins Avec des forces insoupçonnées Et nous, là-dedans, qu'est-ce qu'on y fait ? Est-ce qu'on peut vraiment y changer Quelque chose ou laisser durer ? L'alternative, c'est pas malin C'est devenir un gros connard Fermé à tout, témoin de rien Ou continuer bon an mal an Jusqu'à la fin en cahotant À chercher un peu le panard Et nous, là-dedans, qu'est-ce qu'on y fait ? Est-ce qu'on peut vraiment y changer Quelque chose ou laisser durer ? Et nous, là-dedans, qu'est-ce qu'on y fait ? On est comme des girouettes rouillées On sait plus comment s'orienter.