Chanson des clés
François Béranger
Toutes les maisons sont comme des prisons, Tous on est taulard, tous on est maton, Tous verrouilleurs, tous verrouillés, Le monde est petit quand les verrous sont mis Ouvre ta porte, retire la clé, Ouvre la fenêtre et jette ta clé dans la rue Ouvre la fenêtre et jette ta clé dans la rue Y'a plus rien a vendre, y'a plus rien à prendre, Plus rien à cacher, plus rien à voler. Viens voir ma pendule, si t'aimes les pendules Ta propriété, c'est le monde entier Ouvre ta porte, retire la clé, Ouvre la fenêtre et jette ta clé dans la rue Ouvre la fenêtre et jette ta clé dans la rue Moi j'aime les plafonds, pour y faire des ronds, Des ronds d'allégresse après les caresses Des ronds de bien être, jveux tous les connaître, Jveux aller rêver sous ces plafonds cachés Ouvre ta porte, retire la clé, Ouvre la fenêtre et jette ta clé dans la rue Ouvre la fenêtre et jette ta clé dans la rue Y'a celui qui brille, du sommeil des filles Si tu fermes à clé il va s'énerver, L'oeil à la serrure, ses mains se font dures, Mais que la clé meure et y'a plus d'étrangleur Ouvre ta porte, retire la clé, Ouvre la fenêtre et jette ta clé dans la rue Ouvre la fenêtre et jette ta clé dans la rue