La voix du crooner

Francis Cabrel

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(3x)     Ce soir la salle est presque pleine     Il fera ses chansons anciennes Dans sa dégaine de tombeur          Le charme des années cinquante     Devant des femmes qui s'éventent Et quelques pâles projecteurs        Face au tumulte de la salle     De ceux qui arrivent et qui s'installent Ses rêves le transportent ailleurs        Y'a ceux qui boivent et qui s'en foutent Mais pour les rares qui écoutent Il y a la voix du Crooner           Il chante ses amours lointaines     Qui ne déroulent qu'un seul thème "Les jours passés sont les meilleurs"        Il a des œillades discrètes     Aux formes des femmes parfaites Qui se pâment de chaleur          Elle tourne toujours dans sa tête     La belle au porte-cigarette Qui est partie avec son cœur          Dans le désordre et le vacarme Tu n'entendras aucune larme Dans la voix du Crooner                     Instrumental :                Devant des femmes qui s'éventent Il ferme les yeux et il chante Une main posée sur le cœur          Y'a ceux qui boivent et qui s'en foutent Et pour les rares qui écoutent Il y a la voix du Crooner                           

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La chanson évoque l'atmosphère d'une salle de concert presque pleine, où un crooner, charismatique avec un charme d'antan, interprète des mélodies nostalgiques. À travers sa voix suave, il chante des souvenirs d'amours passées et des moments enfuis, tout en noyant ses pensées dans le tumulte environnant. Les regards admiratifs des femmes présentent contrastent avec l'indifférence des clients qui n'écoutent pas, créant une belle dichotomie entre ceux qui apprécient la beauté de la performance et ceux qui sont absorbés par leur propre monde. La mélodie transporte le crooner, lui permettant de s'évader et de se connecter à ses émotions les plus profondes, malgré le désordre régnant autour de lui.