J'écoutais Sweet Baby James

Francis Cabrel

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C'était loin en Décembre, Je me souviens encore, Du désordre étudié dans le fond de ta chambre De la neige dehors qu'on regardait descendre, Et de nos coeurs surtout qui tourbillonnaient fort De nous deux c'était toi qui avait l'expérience, t'as monté la radio, D'un ou deux crans de plus Ça m'arrangeait, j'avoue, j'avais peur des silences, Et d'un coup, la chanson a démarré immense T'as murmuré deux mots mais je n'entendais plus J'étais perdu dans mes lunes lointaines, J'écoutais Sweet Baby James Après un long baiser, t'as dit est-ce que tu m'aimes, J'ai menti, j'allais pas dire quand même, Que j'écoutais Sweet Baby James Je m'souviens de mes doigts, Qui battaient le tempo, D'une suite d'accords, Qui me donnait la fièvre Je n'aurais dû penser, Alors rien qu'à tes lèvres, Qu'à tes regards brûlants, Et qu'au miel de ta peau J'ai jamais dit les mots que tu rêvais d'entendre, Je me souviens toujours de tes longs cheveux noirs Des longueurs du couloir quand j'ai quitté la chambre, De la neige miroir dans le froid de Décembre Et de l'étrange voix qu'yavait changé l'histoire J'étais perdu dans mes lunes lointaines, J'écoutais Sweet Baby James J'aurais dû retourner t'expliquer que quand même, J'ai jamais voulu te faire de peine, Mais que j'écoutais Sweet Baby James

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Cette chanson évoque un souvenir d'amour mélancolique, où le narrateur se remémore des moments passés avec une personne qui lui était chère. Dans une chambre en désordre, ils écoutent une musique emblématique tandis que la neige tombe à l'extérieur. Il se souvient de l'intensité de leurs échanges, des regards et des sentiments inavoués, notamment son hésitation à exprimer ses vérités. Malgré le désir et la passion qui les unissent, les mots restent bloqués, et un mensonge se glisse dans leur dialogue, montrant la fragilité de leurs sentiments et la peur de la vulnérabilité. Ce moment de complicité, noyé dans la mélodie douce, reste gravé en lui comme un souvenir précieux, mais teinté de regret.