Premier amour

Font et Val

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Certes il est de bon ton quand on est troubadour  De rendre un bel hommage à son premier amour Mais ne m'en veuillez pas troubadours et poètes  Si je viens rendre hommage à ma première branlette  Car mon premier amour ce fut bien celui-là  Ce ne fut qu'une affaire entre ma main et moi  Court instant de bonheur tout aussitôt déçu  Par la peur d'avoir fait de la peine à Jésus. Oh, oh.  Faut dire qu'en ce temps-là je croyais aux canons De Notre Mère l'Eglise et de ses fils de cons Et tandis qu'en mes doigts s'éclatait mon zizi Je sentais sur ma tête crouler le paradis Car j'étais partagé par deux avis contraires Faut-il que j'interrompe mon plaisir solitaire Faut-il que je passe outre à Dieu mais Dieu merci J'avais atteint l'orgasme avant d'avoir choisi. Oh, oh. Orgasme mémorable et ô combien planant Qui fait trembler les jambes et fait claquer des dents Une fois qu'on l'a goûté on ne peut jamais plus Observer tout à fait les slogans de Jésus Donc après la prière j'entrouvris ma braguette Evidemment ma mère entra dans la chambrette Voyant le crucifix et son fils en chaleur Elle me le confisqua en disant quelle horreur. Oh, oh. Le Bon Dieu te regarde me disaient tous les vieux Même à l'école laïque je sentais l'oeil de Dieu Dans le regard du prof qui ne parlait jamai D'la seule activité qui nous intéressait Et comme aucun adulte n'y faisait allusion Je m'croyais seul victime de la masturbation Jusqu'au jour où mon frère se branlant sous mes yeux Me dit ne t'en fais pas t'es pas l'seul on est deux. Oh, oh. Un instant rassuré je demeurais inquiet En voyant que mon sexe grandissait grandissait On ne dira jamais assez les longs tourments Qui planent dans l'esprit de nos adolescents Tandis qu'on évoquait la vaillance de Bayard Je tâtais mon pénis sous mon livre d'histoire Ce qui fait que la vie du chevalier sans trouille Sera toujours liée à l'histoire de mes couilles. Oh, oh. Lorsque j'ai découvert que tout l'monde faisait ça J'ai regardé tout l'monde avec des yeux comme ça Dans les repas d'famille j'aurais voulu d'mander Dis-moi tonton combien de fois t'es tu branlé Hélas l'hypocrisie m'avait gagné aussi J'ai donc fermé ma gueule et encore aujourd'hui J'aborde le problème avec mille précautions Conscient de n'être libre que dans mes chansons.

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Cette chanson évoque de manière humoristique et décomplexée l'expérience de la découverte de la sexualité à travers le prisme de la culpabilité religieuse. L'artiste parle de son premier rapport à la masturbation, un moment de plaisir pur entaché par la peur de déplaire à Dieu. Il se moque des normes et des tabous imposés par l’Église, tout en partageant ses réflexions sur l'hypocrisie entourant la sexualité, qui touchent à la fois les jeunes et les adultes. Le contexte de cette chanson repose sur le contraste entre le désir naturel d'explorer sa propre sensualité et les restrictions morales inculquées par la société, particulièrement celles liées à la foi. À travers ses vers, l’artiste cherche à explorer la complexité des sentiments adolescents, mêlant humour et une certaine mélancolie face à cette étape essentielle de la vie.