Ils sont partis

Font et Val

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Ils ont confondu l'isoloir Avec un dépôt de caisse d'épargne. Aujourd'hui, c'est le désespoir, Une peur panique les gagne : "Qu'est-ce qu'on va faire de tout ce fric ? On va quand même pas le dépenser, On a eu trop de mal à le gagner, C'est cornélien, c'est pathétique." Ceux qui causaient avec délice Du sauvetage de la France, Aujourd'hui foutent leur fric en Suisse, Le trou à rats de la finance. Ceux qui, avant les élections, Dans de belle déclarations, Hurlaient à la ruine du pays, En douce, mettent leur fric à l'abri. Bande de salauds, ça fait vingt ans Que vous entassez des cancers, A coups de centrales nucléaires Et d'escalade aux armements. Et les vieux crèvent dans les poubelles, Les grévistes deviennent chômeurs Et le tiers monde est à Sarcelles, Et vous voudriez qu'on vous pleure. Ca fait treize ans qu'à Saint Michel, Je n'ai jamais pu me promener Sans voir cette damnée ribambelle De flics armés, bottés, casqués. Ras-le-bol de ce flot qui dort, Chacun bossait, rentrait chez soi Et, tranquille, se reposait, à L'ombre des condamnés à mort. Et tous ces anciens de Pétain, Du haut de leur légion d'honneur, Ces OAS, la bouche en coeur, Blanchis au pressing giscardien. Allez dehors ! A vos châteaux, A vos chasses, à vos symposiums, A vos fortunes, à vos bureaux, A vos blasons, à vos couronnes. On a subie à la télé Votre idée de la liberté, De la liberté d'expression : Annie Cordy, Alain Delon, Votre culture, c'est merveilleux : Plastic Bertrand, Mireille Mathieu, Sylvie Vartan, Sheila, Ringo, C'est une overdose d'intellos. A force d'aller à la chasse, Il a fini par perdre sa place. J'aimerais qu'un jour un lapin Morde son cul triste et hautain. Voilà qu'il nous fait ses adieux Avec une caméra braquée Sur son fauteuil vide, ben mon vieux ! Ta Marseillaise m'a fait gerber. Ô ! qu'au grand jamais ne reviennent Ces vieilles gueules de mal-baisants, Même si c'est pas encore le temps, Le beau temps où les coeurs s'éprennent, Quelque part brille, hypothétique, Un peu d'espoir dans l'air du temps, Comme un précieux petit diamant Qui ne nous viendrait pas d'Afrique.

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La chanson critique la trahison et l'hypocrisie des élites qui, ayant promis de sauver le pays, choisissent finalement d'abriter leur fortune ailleurs, dans des paradis fiscaux. Elle dépeint un tableau sombre de la société, où les vrais problèmes tels que la pauvreté et l'injustice sociale sont ignorés, tandis que les riches continuent à jouir de leurs privilèges. Les références à un passé politique troublé et à la désillusion ambiante témoignent d'un profond mépris envers ceux qui se représentent comme des sauveurs, tout en agissant autrement. Le contexte évoqué ici relève d'une époque marquée par le désenchantement vis-à-vis des classes dirigeantes, où les promesses de changement se sont souvent heurtées à des réalités décevantes. Cela résonne avec une lutte sociale palpable, illustrée par les tensions entre les citoyens ordinaires et les puissants, laissant un sentiment de colère et d'impuissance face à l’injustice persistante.