La lucarne à blaireaux

Éric Toulis

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A quoi bon marcher dans les rues Faire la causette à d'autres gens Rencontrer des tas d'inconnus Ou lire des livres intelligents A quoi bon claquer des fortunes A voir des beaux films au cinoche Dans moins d'un an pour pas une tune T'auras les mêmes à la téloche Y'en a qui font l'tour d'la planète Qui s'en vont voir du pays Nous on voyage à coups d'zapette On a l'bout du monde au bout du lit Y'en a qui sont de fins baiseurs Des qui s'régalent le prépuce Nous l'sam'di soir sans décodeur On a l'porno sur Canal Plus. Car c'est nous les lobotomisés Barjos de la télé Accrocs d'la lucarne a blaireaux Qui ratatine le cerveau Elle nous dévore les cellules Nous décervelle et nous enc... Elle nous vend de la merde a gogo   C'est la lucarne à blaireaux Y'en a pour savoir Qu'est-ce qui s'passe Qui vont s'acheter des journal Alors qu'y a le Pujadas Le Pernaut et la Chazal Qui nous font voir de belles images Et tous les soirs nous bourrent le mou En nous montrant de beaux carnages Qui se passent loin de chez nous Et pis grâce à couillon académy Qui leur matraque l'encéphale Plus besoin d'emmener nos petits Jouer au jardin municipal Génération télécommande Repus de pub et de Mc Do Ces petits cons en redemandent C'est la relève des blaireaux Les futurs lobotomisés Barjos de la télé Accrocs de la lucarne a blaireaux Qui ratatine le cerveau Elle leur dévore les cellules Les décervelle et les enc... Elle leur vend de la merde à gogo C'est la lucarne à blaireaux C'est pareil sur toutes les chaînes La grande foire aux m'as-tu vu Du vulgaire et de l'obscène De la lessive du Delarue Même plus le temps d'aller pisser Tant ça vous racole à domicile Il vous suffit de l'allumer Pour devenir un imbécile Et regarder la réclame La météo le temps qu'il a fait Et c'est comme avec toutes les cames A force ça fait son effet Y'a quinze téloches à la maison Même dans les chiottes et la cuisine Et l'été comme y'a pas d'raison On s'en emporte une au camping Car c'est nous les lobotomisés Barjos de la télé Accrocs d'la lucarne a blaireaux Qui ratatine le cerveau Elle nous dévore les cellules Nous décervelle et nous enc... Elle nous vend de la merde a gogo   C'est la lucarne à blaireaux En tout cas avec cette chanson On m'y verra pas de si tôt !

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empty heart empty heart A, F#, Bm, E, G#, G, C#7, F#m, B7
empty heart empty heart Em, Em/G, Am, Am/C, B7, B7/F#, D7, G, F/C, E7/B, F, C, E/B, Db7, Gbm, Gbm/Db, B7/Gb, E, E/Bb, Dbm, Dbm/Ab, Eb7, Eb7/Bb, Ab7/Eb, Ab7, Db7/Ab, Gb7, Am7
Cette chanson dépeint une critique audacieuse de notre dépendance à la télévision et à la culture de masse qui en découle. Elle évoque la futilité de nos actions quotidiennes, comme les sorties et les rencontres, en contraste avec le confort de rester chez soi, absorbé par les écrans qui nous inondent d'images souvent superficielles et parfois choquantes. L'artiste souligne comment cette consommation passive d’informations et de divertissements peut mener à une forme de lobotomie intellectuelle, réduisant notre capacité à penser par nous-mêmes. Le contexte est assez pertinent aujourd'hui, alors que les distractions numériques sont omniprésentes dans nos vies. Entre la surenchère des chaînes de télévision qui cherchent à nous captiver avec du contenu souvent vulgaire et le phénomène des réseaux sociaux, la chanson soulève des réflexions sur notre rapport à l'information et à l'image, et sur la manière dont cela façonne nos pensées et comportements.