Les voitures

DARMOiSE Erik

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Les voitures s'entassent, Passent et repassent, Aux rythmes des carcasses Comme tous les matins. Les voitures se pressent, Les 4 L les DS, Elles roulent à toute vitesse, Sur les mêmes chemins. Et les voitures s'arrêtent, Devant ce grand squelette, A l'œil rouge et funeste, Qui rythme leur destin. Mais les voitures se grisent, Quand elles s'immobilisent, Sur un parking en crise Aux sons des freins à mains. Les voitures se posent, Elles rigolent, elles causent, Elles sont comme des roses, Immobiles dans un champ. Les voitures s'endorment, Les petites les énormes, Elles prennent une autre forme Sages comme des enfants. Les voitures nous attendent, Clignent des phares s'demandent, Viendront-ils tous en bande ? Ou bien seul jeun(e)s amants. Mais les voitures s'ennuient, En fin d'après-midi, Quand elles voient leurs amies S'éloigner doucement. Les voitures une à une, Avant le clair de lune, Repartent avec des bugnes, Ou des égratignures. Les voitures coûte que coûte, Déboulent sur la route La vitesse les envoûte, Elles roulent à toute allure. Les voitures se faufilent, Elles vont de villes en villes, Elles sont là elles défilent, En évitant les murs. Mais les voitures avancent, Gasoil, super, essence, Elles tournent dans le même sens, Toujours vers le futur. Les voitures d'autrefois, Il y a longtemps déjà, Roulaient à petits pas, Ça devait être bizarre. Les voitures étaient belles, Faisaient des étincelles, Tourner la manivelle Et voilà ça démarre. Les voitures d'aujourd'hui, Roulent avec des bougies, Des chevaux si petits, Cachés dans une Jaguar. Mais les voitures d'après, Est-ce qu'elles pourront voler Bouger sans polluer, Disparaître dans le noir. Les voitures nos amies, Quelque part ou ici, À la mort à la vie, Nous mènent sans rien dire. Les voitures dans la masse, Que l'on jette, que l'on casse, Qui roucoulent, qui jacassent, Dans les pleurs, dans les rires. Les voitures insouciantes, La nuit, sont si brillantes, Telles des étoiles filantes, Elles ne veulent pas croupir. Les voitures vont rêver, Dehors ou enfermées, Elles veulent se balader, Rouler toutes seules, partir, partir, partir,… Mais je préfère penser, Qu'un grand cheval toqué, Viendra courir, danser, Me les faire oublier. (bis)

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empty heart empty heart Am, E7, Dm
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empty heart empty heart C, Cm, Am, Em, G, D, Em6, Bb
empty heart empty heart Em, G6, C6/9, Am6, D7, B7
empty heart empty heart Em9, G6, Cmaj7, A7, B7, Em, C, C#
La chanson évoque le quotidien des voitures, ces compagnons de route qui, tout comme nous, vivent une sorte de routine. Elles se déplacent frénétiquement le matin, attendant pour s'arrêter devant un impressionnant bâtiment qui semble les contrôler. Au fil de la journée, elles se retrouveront immobilisées dans un parking, où l’on entend leurs conversations silencieuses, presque humaines. Il est aussi question de l’ennui qui peut s’installer quand elles voient d'autres voitures s'éloigner. La mélodie passe en revue l'évolution des automobiles, de celles d'autrefois qui prenaient leur temps à celles d'aujourd'hui qui filent à toute allure. Au fond, c'est une réflexion sur leur relation avec nous, leur rôle dans notre vie, et le rêve d'une mobilité future plus écoresponsable. Les voitures, à la fois des symboles de liberté et de monotonie, nous accompagnent tout au long de notre chemin.