Le bonheur

Daniel Bélanger

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Intro : Un crocodile m'a fait un drôle de jour quand je l'ai vue pleurer Aidé d'un faux chagrin, mangea du zoo l'gardien venu le consoler   J'en garde un souvenir, une leçon devrais-je dire n'pouvant plus s'effacer   Les histoires font c'qu'elles veulent confondent l'âme à une gueule et la passe à tabac. Ainsi ce reptile aussi au fond sait-il ce qu'il m'a fait de tort   Je n'vois plus sous les cils des yeux les plus dociles que des ruses d'alligator Alors je marche dans la rue d'un pas si retenu, oui d'un pas si discret   Je me veux transparent, dix fois plus que le vent, et j'suis malheureux pour vrai Je sais le malheur c'est comme le reste Moins on en entend parler et moins ça nous intéresse   Je ferai des valises des souliers qui reluisent de c'croco singulier   J'irai dans ce zoo, l'tuer d'un bon coup de madrier   C'est lui qui paiera pour la haine que j'ai tout au fond de mon coeur   Il va satisfaire le prix de ma colère pour le monde entier                 Je sais le bonheur c'est comme le reste Moins on entend parler et moins ça nous intéresse                                  Je sais le malheur, c'est comme les reste Moins on entend parler et moins ça nous intéresse Je sais le bonheur c'est comme le reste Moins on en entend parler et moins ça nous intéresse                 

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La chanson évoque une rencontre surprenante avec un crocodile qui pleure, illustrant une réflexion sur la douleur et le malheur. Le protagoniste raconte comment une telle expérience lui laisse des marques indélébiles et une certaine incompréhension face à la souffrance, tant animale qu'humaine. Il semble remettre en question la manière dont on perçoit le bonheur et le malheur, suggérant que, plus on ignore ces sujets, moins ils retiennent notre attention. La répétition de cette idée renforce l'impression d'une quête profonde et parfois douloureuse de sens, où la colère et la frustration cherchent à s’exprimer. Le contexte de cette chanson fait écho aux complexités de la vie moderne, où les émotions sont souvent mises de côté, et les réflexions sur notre existence deviennent alors essentielles. Les images saisissantes traduisent un mélange de cynisme et de vulnérabilité face à des sentiments que chacun peut ressentir, mais qu'on peine souvent à partager.