Le faux monnayeur
Daniel Auteuil
(Mesures à 4 temps, + mesures à 2 temps * dans le Refrain) Une photo de toi et moi sur le toit d'une auto Le copain qui la conduit a l'air un peu idiot Et moi aussi, tout comme lui, j'ai bu de trop Et toi, tu m'regardes comme si j'étais beau Tu m'as offert ton insouciance et tes vingt ans Je t'ai donné mon inconstance et mes enfants Dans un soupir, tu m'as tendu la clé des champs Comme un crétin, ça m'a fait rire ; j'ai foutu l'camp. Le faux monnayeur, le baratineur Le voleur de cœur, faiseur de pleurs Le marchand de rêve, le marcheur sans trêve, Sans cheval, censé courir son malheur Le faux monnayeur, le baratineur S'enfuit du bonheur pour se rendre ailleurs, Pour se pendre ailleurs de peur d'avoir peur D'être encore blessé, touché en plein cœur Cette photo de toi et moi dans mon manteau, Ces papillons qui s'échappaient de ton chapeau Tes petits pieds quand tu dansais sur les carreaux Et ce sourire quand tu grimpais dans les rideaux Et ce long cou que tu me tends comme un ruban, Ce long baiser qui va me tuer lentement Et cet air pur que tu m'insuffles savamment Et cette dignité que tu m'rends Le faux monnayeur, le baratineur Le voleur de cœur, faiseur de pleurs Le marchand de rêve, le marcheur sans trêve, Sans cheval, censé courir son malheur Le faux monnayeur, le baratineur S'enfuit du bonheur pour se rendre ailleurs, Pour se pendre ailleurs de peur d'avoir peur D'être encore blessé, touché en plein cœur () Le faux monnayeur, le baratineur Le voleur de cœur, faiseur de pleurs Le marchand de rêve, le marcheur sans trêve, Sans cheval, censé courir son malheur Le faux monnayeur, le baratineur S'enfuit du bonheur pour se rendre ailleurs, Pour se pendre ailleurs de peur d'avoir peur D'être encore blessé, touché en plein cœur.