La contre-allée
Daniel Auteuil
| | | | Oh, je voudrais partir, loin d'ici, m'en aller Oh, je voudrais m'enfuir, prendre la contre-allée Descendre le ruisseau et suivre la rivière Dans un dernier sursaut, retourner voir la mer Avec quelques saumons qui sont de mes amis Remonter le courant, les torrents de ma vie Ne plus être les hanches collées à la fenêtre Devenir cette touche de soleil et renaître Quelque part à Alger sous la tente lumière A l'ombre d'un figuier et embrasser ta mère (Oh, je voudrais partir) Oh, je voudrais partir, loin d'ici, m'en aller Oh, je voudrais m'enfuir, prendre la contre-allée Mon fils, foutons le camp, mon fils, étonnez-vous De ce chaudron du temps où ma vie se découvre Avant qu'on ne résolve à coups de bistouri L'énigme de ma vie, il faut que je m'envole Vole, vole, voler en cocottes en papier Vole, vole, voler et partir en fumée Voler dans le mystère éclatant de la vie Voler nu comme un ver vers le jour qui s'enfuie (Oh, je voudrais partir) Tu sais ma vie fut belle parce que c'était nous trois Et que sans toi, sans elle, souvent j'aurais eu froid Ne pleure pas mon fils, mon amour sur la Terre Ne pleure pas mon fils, je vais revoir ta mère Quelque part à Alger sous la tente lumière A l'ombre d'un figuier j'embrasserai ta mère Moi, je voudrais partir, loin d'ici, m'en aller Oh, je voudrais partir, prendre la contre-allée Moi, je voudrais partir, loin d'ici, m'en aller Oh, je voudrais m'enfuir, prendre la contre-allée Moi, je voudrais partir, loin d'ici, m'en aller Oh, je voudrais m'enfuir, prendre la contre-allée | | | | |