Manu dans l'cul
Damien Saez
| | | Eh Manu ! Viens chez moi voir un peu la galère De ceux qui meurent de froid, de ceux qui puent la bière Qu'on offre à son frangin dès les premiers du mois Et tant pis si les sous tiennent pas jusqu'au trois Eh Manu ! Ferme-la quand tu prends tes grands airs Tes airs de p'tit bourgeois qui chie sur l'populaire 'Vec ta gueule de p'tit roi, ta gueule de princière Qui f'rait mieux d'retourner sous les jupons d'sa mère Eh Manu ! Rent' chez toi et remballe tes cent balles T'as mal compris je crois, sur la place de l'étoile Les mots qu'j'avais tagué comme un idéal Allez, chiale pas Manu, ça t'a couté que dalle Ouais Manu ! Rent' chez toi puis va baiser ta vieille La France en a assez d'être baisé sans oseille Puis ça fait tellement d'temps qu'elle a fait le tapin Que mon pote, l'addition, va chiffrer, c'est certain Eh Manu ! Casse-toi de là, va pomper financière Il est temps d'arrêter d'gratter les populaires Va d'mander à Total de payer pour la Terre Tu verras, ça f'ra pas chialer dans les chaumières Ouais Manu ! Rent' chez toi c'est l'heure des révoltaires Il est l'heure mon cadet, ouais, d'rentrer chez ta mère Il est l'heure d'faire croquer les millions qui galèrent Il est l'heure, ouais, d'aller racketter l'milliardaire Pour que la liberté devienne la solidaire Ami, s'il est l'heure, poing levé c'est sûr, de pendre le banquier D'enl'ver la nationalité, à leur CAC 40 d'enculés Ça y est le peuple est dans la rue, t'as vu comme on porte un drapeau Armé de la misère au poing du fond des campagnes au ghetto Frangin s'il faut sauver ton pain, je crois, quand civil, est la guerre S'il faut cramer la financière, la guillotine aux actionnaires T'as vu l'incendie populaire, venu éclairer les grandes ourses La rue qui s'offre aux révoltés, populaire viens braquer la Bourse Quand soudain les boutiques Chanel, soudain s'ouvre aux enfants du souffre Ami quand y a plus b'soin d'CB pour pouvoir aller faire ses courses Dix-milles arrestations, normal, de bien garder au chaud, tu sais Je crois tous les p'tits culs planqués, du grand royaume des collabos Tu pourras bien nous mettre en taule, frangin nous serons Jean Moulin Et tu sais ça nous f'ra une piaule pour avoir chaud jusqu'à demain Puis surtout garde quelques sous pour pouvoir payer aux gamins Autre chose que bouffer les clous, toujours de la croix du destin Et les vendus parlent de république avec leur gueule de pathétique VRP du grand capital pleurent sur un tas d'place de l'Etoile Oh non, z'ont pas honte ces gens là de sucer la bite aux médias Salariés du grand financier, esclavagiste, humanité Quand toujours pour dix milliardaires, y a toujours dix millions d'crétins Qui crèvent la gueule au fond des chiottes, qui galèrent pour s'acheter des clopes Quand moi, soudain c'est j'accuse, que j'vois descendre dans la rue Démocratie c'est trop vendue, frangine t'as trop donné ton cul Eh Manu ! Viens un peu chez moi, tu vas voir la gueule de l'assiette Chez nous on mange pas comme des rois, chez les prolos c'est pas la fête Toi ça va, tout va bien pour toi, ça marche toujours bien le racket Putain Manu ! Allez chiale pas, tu sais fallait bien qu'ça s'arrête 'Vec un bon gros coup de pied au cul, mon vieux va falloir rendre les clés Crois-moi, la France, elle en peut plus de voir ta gueule à la télé Des p'tits discours de corrompus, toujours, toujours pour nous saigner Putain, allez casse-toi Manu, j'crois bien qu'Brigitte elle va chialer C'est sur quand on va passer t'voir, salope, ouais pour régler la note Pour te foutre la fessée cul nu, pour t'foutre la gueule au fond des chiottes Qu'tu sentes un peu c'que c'est la merde, toujours de pas gagner un rond Ouais sûr, c'est pas qu'un coup à boire, mon pote, que tu vas prendre dans l'fion Te casse Manu c'est fini, les prises d'otages au fond des urnes La peur des méchants loups pour faire, sûr, toujours élire les mêmes burnes Ça y est l'heure est à la révolte et même s'il faut sortir le colt C'est fini les j'me fais baiser, à chaque seconde j'me fais taxer Par les parrains d'l'État mafia, par les p'tites putes sorties d'l'ENA J'suis sûr ta place est déparée, ouais, sur la dette de ton pays Esclave des pourritures finances, mais t'as vu la gueule de la France Démocratie morte, enterrée, sang sur les mains des députés Au viol des arts ou des tomates, du carbone ou du glyphosate Pour enrichir l'intermédiaire, il faut satisfaire l'actionnaire Au lacrymal des coups d'matraques, pour éduquer les p'tits macaques Les gouvernances aiment bien taper, ouais, sur des manifs d'ouvrier Le trésorier qui racket son peuple, les p'tits comptables présidents P'tites raclures d'émission d'télé, juste bonne à violer nos enfants Monocratie des monarchies, médiocratie, pornocratie Financière finance les médias, médias font élire le politique Et le politique qu'encule son peuple Et le politique qu'encule son peuple Et le politique qu'encule son peuple Politique l'encule Et le peuple encule le politique Le peuple encule le politique Et le peuple encule le politique Et le peuple encule Manu dans l'cul, Manu dans l'cul, Manu dans l'cul Manu dans l'cul, Manu dans l'cul, Manu dans l'cul Manu dans l'cul, Manu dans l'cul, Manu dans l'cul Manu dans l'cul, Manu dans l'cul, Manu dans l'cul Manu dans l'cul, Manu dans l'cul, Manu dans l'cul Manu dans l'cul Eh Manu ! Rent' chez toi et remballe tes cent balles T'as mal compris je crois, sur la place de l'étoile Les mots qu'j'avais tagué comme un idéal Allez, chiale pas Manu, ça t'a couté que dalle Eh Manu ! Casse-toi d'là, faut lâcher ta chaumière C'est l'heure d'rentrer chez toi pour prom'ner la grand-mère De rendre l'assemblée aux peuples d'ouvrières Il est l'heure d'faire croquer les sans-dents qui galèrent Eh Manu ! Casse-toi d'là avant que l'incendiaire Ne vire à tout cramer pour faire gouter misère A tous ceux-là d'en haut qui niquent tous ceux d'en bas Allez, casse-toi Manu, ouais, Manu casse-toi d'là Ouais, Manu rent' chez toi avant qu'ce soit la guerre Avant qu'la France d'en bas ne devienne Robespierre Populaire au combat jusque dessous la terre Il est l'heure mon cadet, oui, d'rentrer chez ta mère Eh Manu ! Rent' chez toi ou viens m'payer ma bière Il est l'heure, ouais, d'aller faire saigner l'milliardaire Ici la France d'en bas, ici les révoltaires Tu sais qu'on lâchera pas pour rendre au populaire Et quand la liberté devient la solidaire Et quand la liberté N.C. Devient la solidaire