Camarade Président
Damien Saez
Ce chant est à 4 accords magiques! Il est montré ici dans la transposition originale: en le jouant avec des capo ou en le transposant, vous pouvez le ramener à Am, F, C, G.
Dis-moi quel est ce monde que je ne comprends plus Si c'est ça mon pays, si la France est perdue Si Paris sous les bombes a le sourire vermeil Si je crois, les colombes ont pris du plomb dans l'aile Quand les news du matin ressemblent aux champs de ruines Quand pour ton pain mon vieux, ouais putain, tu tapines Quand ils t'ont bien baisé, quand nos gouvernements Ne sont ici que pour protéger les puissants Tu la sens, la pilule a le goût du cyanure Quand même la caresse a le goût des blessures Quand sont ceux qui tolèrent qui sont plus tolérés Quand devient une insulte, ouais, de parler français Aux enfants des progrès qui vendent leur histoire Sur réseaux en photos pour un peu d'illusoire De tous bords, si je crois, c'est toujours les fascismes Ici qui font la loi, font leur colonialisme Quand c'est l'instruit, toujours, qui combat la censure Quand la bêtise humaine a la parole, c'est sûr Quand c'est l'art qu'on bâillonne, mais qu'on laisse parler La violence du vulgaire sur des chaînes d'enculés Quand tes réseaux sociaux ne servent qu'aux insultes Qu'à la pensée châtiée au profit de l'inculte Quand c'est la pourriture qui devient la culture Quand c'est dans mon pays l'état d'urgence, bien sûr Quand on attend de ceux-là qui poussent un ballon De porter le drapeau, de porter la nation Quand on laisse parler ceux qui savent pas lire Quand le peuple a besoin d'un iphone pour écrire Quand la littérature vaut moins que débilat Quand le goût du cyanure, ouais, c'est la fin du mois Entre peuple lecteur et peuple follower Si la France a choisi, putain, j'ai mal au coeur Quand sont les travailleurs devenus les parias Quand l'humain ne sait plus ni pour qui ni pour quoi Quand le siècle perdu n'offre que des combats Puis quand la bête humaine parle de Dieu, je crois Dis merci à ton maître et plie toujours l'échine Au culte du paraître, à la mort des usines A ces préfabriqués qui brûlent les collines De l'espoir qui s'éteint, du populaire qui chine Suicide humanitaire, suicide humanité Sur les trottoirs, toujours les peuples d'échoués Et nos gueules de sans-dents et nos gueules d'épilés Du cerveau des bestiaux, c'est la loi des marchés Camarade président, des tentes pour sans-abris Des actionnaires du monde, des cimetières à crédit Camarade président de la finance ordure Des usines fermées, sûr, pour des pourritures Camarade président des tours de la misère Dis t'as vu les loyers de la France populaire Camarade président du pétrole à la pompe Des comptes à l'étranger, des actions qui montent Camarade président des gamins fusillés Camarade président des milices à Calais Camarade président du peuple fatigué Camarade président de se faire enculer Camarade président du peuple de sans-dents A la solde du medef, des kapos, des p'tits chefs Camarade président du peuple impôts, factures Non me dis pas qu'ça va pour la sécu, c'est sûr Camarade président, 5 millions d'chômeurs Camarade président, tu crois pas qu'il est l'heure Camarade président, ouais, camarade Twitter De changer quelque chose à la France qui meurt Camarade président, putain, ça va péter Camarade président, ta bourse va cramer Camarade président du démocrate progrès Qui veut qu'on aille voter, sûr, en bouchant son nez Pour le prof tabassé, pour la pornocratie Pour l'esclave salarié par la mort à crédit Pour le peuple échoué sous les tentes à Paris Pour l'accent circonflexe, les chapeaux sur les i C'est la lutte et je crois, mes amis, mes frangins Qu'il est l'heure de brandir le drapeau de l'humain Qu'il est l'heure, coeur serré, de sauver la récolte Qu'il est l'heure, poing levé, de sonner la révolte | | | | | | | | | |