Je suis fils

Corrigan Fest

Transposer:

Intro :|        |         ||         |          |        |         ||         |         |   Je suis fils de marin qui traversa la mer Je suis fils de soldat qui déteste la guerre Je suis fils de forçat, criminel évadé Et fils de fille du Roy, trop pauvre à marier Fils de coureur des bois et de contrebandier Enfant des sept nations et fils d'aventurier Métis et sang-mêlé, bien qu'on me l'ait caché C'était sujet de honte, j'en ferai ma fierté   | | || | |        Laï, Laï, Laï... | || | |    Je suis fils d'Irlandais, poussé par la famine Je suis fils d'Écossais v'nu crever en usine Dès l'âge de huit ans, seize heures sur les machines Mais dieu sait que jamais je n'ai courbé l'échine ! Non, je suis resté droit, là devant les patrons Mêm' le jour où ils ont passé la conscription J'suis fils de paysan, et fils d'ouvrier Je ne prends pas les armes contr' d'autres affamés La, la, La, la, la... La, la, la... Ce n'était pas ma guerre, alors j'ai déserté J'ai fui dans les forêts et je m'y suis caché Refusant de servir de chair à canon Refusant de mourir au loin pour la nation Un' nation qui n' fut jamais vraiment la mienne Une alliance forcée de misère et de peine Celle du génocide des premières nations Celle de l'esclavage et des déportations    Laï, laï, laï... | || | |(Tacet) Je n'aime pas le lys, je n'aime pas la croix Une est pour les curés, et l'autre est pour les rois Si j'aime mon pays, la terre qui m'a vu naître Je ne veux pas de dieu, je ne veux pas de maître Je ne veux pas de dieu, je ne veux pas de maître    Laï, laï, laï... | || | | Laï, laï, laï... || | | |

Cette chanson évoque l'identité complexe d'une personne, héritée d'ancêtres aux parcours divers et souvent difficiles. Elle souligne les luttes des mariens, des soldats, des forçats, et d'autres figures qui ont façonné son histoire, tout en revendiquant une fierté face à un héritage que certains considèrent honteux. L'artiste exprime une profonde résistance contre la guerre et les violences faites au nom d'une nation qui ne lui appartient pas, préférant rester fidèle à ses racines plutôt que de se plier aux exigences d'un pouvoir oppressif. Au-delà de l'aspect personnel, c'est aussi un cri de ralliement contre l'injustice et l'exploitation, tout en rejetant des symboles de pouvoir et de hiérarchie, tels que le lys et la croix. L’artiste se positionne donc comme un défenseur de la dignité humaine, désirant se libérer de l'autorité imposée, qu'elle soit divine ou monarchique.