Richard II Quarante

Colette Magny

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La Patrie est comme une barque Qu'abandonnèrent ses haleurs,   Et je ressemble à ce monarque   Plus malheureux que le malheur   Qui restait roi de ses douleurs. Vivre n'est plus qu'un stratagème, Le vent sait mal sécher les pleurs, Il faut trahir tous ceux que j'aime, Ce que je n'ai plus, donne leur, Je reste roi de mes douleurs. Le cœur peut s'arrêter de battre, Le sang peut couler sans chaleur, Deux et deux ne fassent plus quatre Au pigeon vole des voleurs, Je reste roi de mes douleurs. Que le soleil meure ou renaisse, Le ciel a perdu ses couleurs, Tendre Paris de ma jeunesse ! Adieu, printemps du quai aux fleurs, Je reste roi de mes douleurs. Fuyez les bois et les fontaines, Taisez-vous, oiseaux querelleurs ! Vos chants sont mis en quarantaine, C'est le règne de l'oiseleur, Je reste roi de mes douleurs. Il est un temps pour la souffrance, Quand Jeanne vint à Vaucouleurs, Ah ! Coupez en morceaux la France ! Le jour avait cette pâleur, Je reste roi de mes douleurs (bis)

Du même artiste :

empty heart empty heart Fm, C7, F7, Bbm, Eb7, Ab, C
empty heart empty heart Am, E7, G7, C, C7, F
empty heart empty heart Em, Am, F#, B, D, G, C
empty heart empty heart F#7, Bm, Em, F#, B
empty heart empty heart Dm, C#m7, Am, G, C, E
La chanson évoque un profond sentiment de désespoir et de perte, utilisant la métaphore d'un roi qui, malgré sa souffrance, continue de porter le poids de sa douleur. Elle parle d'une patrie négligée et de l'absence d'espoir, où la vie devient un jeu d'apparence et de trahison. Le protagoniste ressent un déchirement face à la trahison de ses propres sentiments, tout en se percevant comme le souverain de ses souffrances. L'évolution de la France, marquée par des conflits historiques tels que la guerre de Cent Ans, en arrière-plan, renforce ce sentiment d'abandon et de nostalgie. La référence à Jeanne d'Arc souligne un lien avec l'identité nationale et le chagrin d'une nation en déliquescence, amplifiant le poids de chaque mot.