La vie d'factrie

Clémence DesRochers

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Intro : J'suis venue au monde seule comme tout l'monde C'est seule que j'continue ma vie A Dieu le père, j'pourrais répondre C'est jamais moi qui a fait le bruit Pour imaginer mon allure Pensez à novembre sous la pluie Et pour l'ensemble de ma tournure Au plus long des longs ormes gris Comme on dit dans la fleur de l'âge J'suis rentrée à factrie d'coton Vu qu'les machines font trop d'tapage J'suis pas causeuse de profession La seule chose que j'peux vous apprendre C'est d'enfiler le bas d'coton            Sur un séchoir en forme de jambe En partant d'la cuisse au talon Si je pouvais mett'boute à boute Le ch'min d'la factrie à maison Je serais rendue, y'a pas d'doute Faiseuse de bébelles au Japon Pourtant, à cause de mes heures J'peux pas vous décrire mon parcours J'vois rarement les choses en couleurs Vu qu'il fait noir aller-retour Quand la sirène crie délivrance C'est l'cas d'le dire, j'suis au coton Mais c'est comme dans ma p'tite enfance La cloche pour la récréation Y'a plus qu'une chose que je désire C'est d'rentrer vite à la maison            Maint'nant, j'ai plus rien à vous dire J'suis pas un sujet à chanson...                              _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Définitions lexicales : - Une factrie, c'est une fabrique, une usine de confection (de l'anglais « factory ») - Une bébelle, c'est un objet quelconque... de peu de valeur et d'une utilité/fiabilité douteuse

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empty heart empty heart Eb/Bb, Bb, F/Bb, Am7, D7, Gm, Gm7, Gm6, Cm7, Cm6, D7/4, G, C7/4, C7, F, Db, Gb/Ab, Ab, Ebm6, F7, Bbm, Bbm7/Ab, Bbm/Gb, Eb/G
La chanson évoque la vie d'une ouvrière d'usine, qui raconte son quotidien marqué par la solitude et la monotonie. Elle se remémore son arrivée dans le monde et partage son expérience au sein de la fabrique de coton, où le bruit des machines devient le fond sonore de sa routine. Les heures passent, entre des longues journées de travail et le souhait de rentrer à la maison, tout en se rappelant des moments d'enfance. Dans cet univers industriel, elle se sent souvent déconnectée des couleurs de la vie, comme si son existence était assombrie par la répétition et l'euphorie lointaine de la liberté. Cette chanson dépeint ainsi une réalité touchante, celle d'une vie de labeur simple, marquée par des rêves et des désirs de s'évader.