Je t'aime, oui je t'aime
Claude-Michel Schönberg
La première fois que je t'ai vue, La foudre m'est tombée dessus Et tu es toujours comme avant Glacier le jour, la nuit volcan Pourtant, quand nous faisons l'amour, Les femmes que je n'ai pu avoir Des filles dans ma tête tour à tour Et prennent ta place dans le noir Certains soirs, je rentre en retard Je te fais croire à des histoires De travail bien trop exigeant Ou d'amis très envahissants Je ne te parle pas des filles Qui, malgré moi, me violent au lit Je fais des heures supplémentaires En jouant les célibataires Je t'aime, oui, je t'aime Tu sais bien que je t'aime Mais je ne vois pas pourquoi Je devrais te le redire cent fois Pour moi, ça va de soi, mais Tes ennuis ne me touchent guère Je compatis d'un air sincère Mais j'avoue manquer de patience Quand, vaincu par ton insistance, J'écoute les menus incidents Qui, de ta vie, font l'agrément Et le récit provocateur Des charmes de tes admirateurs Je t'aime, oui, je t'aime Tu sais bien que je t'aime Mais je ne vois pas pourquoi Je devrais te le redire cent fois Pour moi, ça va de soi, mais Si je te disais tout cela Bien sûr, tu ne comprendrais pas Que, malgré mes écarts coupables, Tu m'es vraiment indispensable Qui sait, si, toi, de ton côté Tu n'as pas les mêmes pensées C'est bien comme ça et tu verras Que, tendrement, ensemble, on vieillira …