En attendant
Claude François
Bien sûr, je vais marcher un peu trop vite, Conduire un peu trop vite aussi Bien sûr, je vais parler un peu trop fort Et rire un peu trop fort aussi Bien sûr, je vais sortir un peu trop Et boire un peu trop aussi Mais que peut-on faire d'autre A la fin d'une histoire d'amour, aussi ? Bien sûr, je m'en sortirai sans toi, un jour Sauf peut-être lorsqu'il pleuvra Et que je serai un peu plus seul que d'habitude Bien sûr, je t'oublierai comme je le dois Sauf peut-être lorsqu'il me semblera entendre ton nom Oh oui, bien sûr, je rirai un jour d'avoir pu croire Que ma douleur pouvait tuer la lune et le printemps et même les fleurs Oh oui, bien sûr, je t'oublierai sans doute un jour, plus tard Mais que m'importe en attendant Oui, en attendant, Qui va m'aider à exister ? Qui va m'aider à supporter Ce temps qui ne veut pas passer... ? Oui, en attendant, Je n'aimerai plus ceux que j'aime Je ne serai jamais le même Je ne dirai jamais "je t'aime" Voilà, je crois que l'on s'est tout dit ; il ne nous reste plus Qu'à se quitter cette fois Et quand tu partiras, Inutile de te retourner, cette fois Tu vois, la vie est ainsi faite lorsque l'on aime trop souvent On n'est jamais aimé aussi fort, ni en même temps Oh non, et toi tu le regretteras peut-être un jour trop tard Mais que m'importe en attendant Oui, en attendant, Qui va m'aider à exister ? Qui va m'aider à supporter Ce temps qui ne veut pas passer ? Oui, en attendant, Je n'aimerai plus ceux que j'aime Je ne serai jamais le même Je ne dirai jamais "Je t'aime"... Oui, en attendant, Que faut-il faire pour oublier ? Que faut-il faire pour t'oublier ? Que faut-il faire ? (Ad libitum)