Joue-moi de l'électrophone
Charles Trenet
Joue moi de l'électrophone, J'ai envie d'entendre des airs joyeux. Ne me joue pas "l'après-midi d'un faune", Ca me donne des larmes aux yeux, C'est bien trop beau ! Joue moi plutôt Des airs militaires, Comme au temps d'mon régiment, Des airs comme au temps de la guerre Comme au temps de mes vingt ans Ouvrez le ban ! Rien n'est à moi Tout est à eux A eux, à eux, à eux, à eux. Rien n'est à moi Tout est à eux A eux, à eux, à eux, à eux. Joue-moi des airs de manège Que jouerait la fanfare des Beaux-Arts. Joue moi aussi des marches de cortège Défilant avenue de la gare Devant madame Farine qui dit : "Quelle est belle la fête !" Car elle voit sa petite fille, Jolie, parmi les majorettes Avec ses yeux qui brillent. Rien n'est à moi Tout est à eux A eux, à eux, à eux, à eux. Rien n'est à moi Tout est à eux A eux, à eux, à eux, à eux. Joue moi des airs de vacances Qu'on n'peut pas entendre dans les night clubs Des airs qui sentent encore si bon l'enfance Quand grand-père chantait dans son tub Des airs qui font comme ça : "Poum, poum" Entrons dans la danse ! Des airs purs, gais et charmants, Des airs qui disent qu'on est en France, A présent et comme avant. Ouvrons le ban ! Rien n'est à moi Tout est à eux A eux, à eux, à eux, à eux. Rien n'est à moi Tout est à eux A eux, à eux, à eux, à eux.