Le fauteuil en cuir

Charlélie Couture

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Combien de temps passé dans ce fauteuil en cuir enfoncé, défoncé dans c'cuir tout déchiré à r'garder par la fenêtre les feuilles qui frétillent et pis ces grandes silhouettes sombres dans la lumiére froide Combien de temps  à longer les murs Combien de temps  à longer, longer les murs Combien de temps passé goutte a goutte sans arrêt le robinet grippé goutt'au d'ssus d'la baignoire trois,quatre poils frisés sur l'rebord d'l'email pourquoi tu mets des lunettes noires devant le lavabo Combien de temps à longer les murs Combien de temps à longer, longer les murs Combien de temps passé complétement immobile tuyauteries, borborygmes y a d'l'air dans le radiateur mais c'est pas clair non plus ailleurs mâchouiller un chewing-gum, le tirer, le r'macher y a plus d'sucr'dans la gome le tirer, l'remâcher Combien de temps à longer les murs Combien de temps à longer, longer les murs La la la la lal la  la la  la la  la  la la  la la  la la  la  la la lal la lala Combien de temps passé enfoncé, défoncé dans ce fauteuil en cuir qui pèle aux accoudoirs a se torturer le coeur le front dans les mains parc'qui y a rien qui vient, encor'pas d'lettres aujourd'hui encore rien dans la boite combien de temps a se croire damné combien de temps sans même envie de manger

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La chanson évoque un sentiment de lassitude et d'immobilisme. Le narrateur semble passer des heures à rester assis dans un vieux fauteuil en cuir, observant le monde extérieur sans vraiment y participer. Il décrit des moments de solitude, de mélancolie et de désespoir, en se fixant sur des détails du quotidien, comme un robinet qui fuit ou des feuilles qui bougent, ce qui accentue le sentiment d'ennui et d'isolement. Cette monotonie est renforcée par des pensées sombres, avec une remise en question de soi-même et de sa place dans la vie. Le contexte de la chanson peut faire écho à un moment de vie, où l'on ressent une pause difficile, une attente interminable ou un manque de stimulation. Cet état stagnant peut être lié à des sentiments de perte ou d'angoisse, des thèmes universels que tout le monde peut traverser à un moment ou un autre. On ressent à la fois la recherche de quelque chose de plus et la difficulté à se lever de cette torpeur.