Rue d'Aubagne

Chamblas Rêveil

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63-65 rue d'Aubagne  Tu disais vivre ici ou ailleurs Et ce fut ta dernière… 63-65 rue d'Aubagne  Tu disais vivre ici ou ailleurs Et ce fut ta dernière demeure Y'a pas d'ministres sous les décombres Pas d'promoteurs sous les gravats Il y a 8 corps qui n'les encombrent même pas C'est plus des vendeurs de sommeil C'est des receleurs de la mort La misère même sous le soleil tue encore   sans remords 63-65 rue d'Aubagne  Tu disais vivre ici ou ailleurs Et ce fut ta dernière… 63-65 rue d'Aubagne  Tu disais vivre ici ou ailleurs Et ce fut ta dernière demeure Ça les a même pas dérangé En ont ils entendu parler Ça fait moins d'bruit qu'une cathédrale qui s'en va en fumée Où sont les millards qui ruissellent Pour reconstruire,pour reloger J'parie qu'la flèche touchera le ciel Avant qu'tu r'trouve ta dignité 63-65 rue d'Aubagne  Tu disais vivre ici ou ailleurs Et ce fut ta dernière… 63-65 rue d'Aubagne  Tu disais vivre ici ou ailleurs Et ce fut ta dernière demeure Si y'a une trêve pendant l'hiver, C'est qu'y a une guerre pendant l'été Et l'ennemi c'est elle qui galère Toute l'année On met les morts sous le tapis On reconduit à la frontière Ceux qu'ont le ciel bien rempli Doivent réécouter l'abbé Pierre  63-65 rue d'Aubagne  Tu disais vivre ici ou ailleurs Et ce fut ta dernière… 63-65 rue d'Aubagne  Tu disais vivre ici ou ailleurs Et ce fut ta dernière demeure On peut égrener les prénoms Danser, chanter, se retrouver Mais y'a pas d'oubli pas d'pardon Faut pas rêver Y'a une limite à l'indécence Au gavage des riches, des cochons Y'a une limite à notre patience Ça va péter et pour de bon  63-65 rue d'Aubagne  Tu disais vivre ici ou ailleurs Et ce fut ta dernière… 63-65 rue d'Aubagne  Tu disais vivre ici ou ailleurs Et ce fut ta dernière… Et ce fut ta dernière… Et ce fut ta dernière demeure          

La chanson évoque la tragédie d'une vie perdue dans un contexte de négligence sociale, où les réalités de la misère et de la mort semblent invisibles pour ceux qui détiennent le pouvoir. En décrivant l'adresse, l'artiste souligne un lieu devenu symbole d'un drame, où les victimes n'ont pas reçu l'attention qu'elles méritaient. Les paroles parlent d'un manque de compassion face à la souffrance humaine, avec une critique acerbe de l'indifférence des autorités. Le contexte est celui de l'effondrement d'un immeuble à Marseille, qui a causé la mort de plusieurs personnes, révélant ainsi la réalité brutale de la précarité et des enjeux immobiliers. Cela allume une flamme de colère face à l'injustice, tout en rappelant la nécessité de se souvenir de ceux qui ont souffert. La chanson devient alors un cri de ralliement pour la dignité et un appel à la responsabilité collective.