Les frères misère

Café Bertrand

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Quand vient l'hiver ils se couvrent aussi d'un manteau de neige, et se laissent endormir par les vents qui glacent leurs corps meurtris et leur sang, et leur mémoire sèche... aussi sèche que... ...leurs mains sales et tendues Au bon vouloir des « sans conscience ». Qui font mine de n'avoir rien vu, Parce qu'en bas, ça ne sent jamais la chance... Bercés par les hurlements des métros Qui vomissent des foules indifférentes Ils comptent pour eux autant que les mégots, Jonchant le sol de la station « Tourmente ». Ils ont un peu tous les âges Les frères Misères        Sur leur bras, le même tatouage : « La rue est mon frère » On les connaît les hommes de cartons A la faim, ils font partie du décor Mais pas une âme n'y prête attention Ils sont si transparents, presque morts... Ou il y a de la gêne, y'a pas d'plaisir Alors ne regardons rien en face Le stratagème peut marcher, au pire On fera en sorte que rien ne se passe Ils ont un peu tout les âges Les frères Misères Sur leur bras, le même tatouage : « La rue est mon frère » Laissons passer les « sans passés » De l'autre coté ou tout le monde vit pareil... Et regardons passer les empressés De leur coté ou tout est merveille, il paraît... Que ce soit les uns ou bien les autres Il se peut qu'aucun n'ait de chance Car les uns ont tout, les autres n'ont rien Et après on ose parler de juste balance... Ils ont un peu tous les âges Les frères Misères Sur leur bras, le même tatouage : « La rue est mon frère » J'aime les hauts et les bas Le blanc ou bien le noir La vie belle ou le trépas La fin ou bien l'espoir En tout cas quand je les croise, ils, Je les écoute et leur parle bas Ce sont les seuls quand je les vois, ils, Qui me disent : « salut, comment tu vas ? » Ils ont un peu tous les âges Les frères Misères Sur leur bras, le même tatouage : « La rue est mon frère » Ils ont un peu tous les âges Les frères Misères Sur leur bras, le même tatouage : « La rue est mon frère »

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empty heart empty heart E, C, D, B, G, A, C#, Eb
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empty heart empty heart B, G, C, F#, A
La chanson évoque la réalité tragique de ceux qui vivent dans la précarité, souvent invisibles aux yeux des passants. Elle décrit comment, lorsqu'arrive l'hiver, ces personnes se réfugient dans la froideur de la rue, endormies par le vent et soumises à un système qui les ignore. On ressent un profond sentiment d’indifférence de la société envers ces "frères misères", peu importe leur âge et leur histoire. Leurs mains tendues sont un appel à la conscience, un rappel que derrière le silence se cache une souffrance partagée. En dépit de cette misère, il y a une humanité palpable, une solidarité fragile qui se tisse entre ceux qui se croisent, souvent sans se voir, mais qui partagent un même combat pour la dignité.