Des forces
Bruno Ruiz
Des forces Pour éclairer l'avenir sombre Et rebâtir sur les décombres Des forces Comme un grand vent sur notre histoire Pour la souveraine mémoire Contre le chaos qu'on nous vend Avec l'argent que l'on nous prend Pour en finir avec l'espoir Et remonter le fleuve noir Des forces Pour chanter notre bel abîme Être pauvre n'est pas un crime Des forces Pour éveiller l'homme endormi Par la fatigue et par l'ennui Pour tous ces peuples qu'on oublie Dans le bruit des démocraties Pour empêcher les indécis D'être du côté des fusils Des forces Car savez-vous que le temps presse Entendez-vous les SOS Des forces Contre le silence complice De nos médias, de nos polices Contre la morgue des artistes Ces fabricants de marchandises Qui vendent leur fausse innocence A ceux qui mesurent l'audience Des forces Comme des soleils tatoués Sur des plaies jamais refermées Des forces Pour que je t'aime après cent ans Pour le vertige des amants Pour le salut des nouveaux anges Pour le miracle des mélanges Pour vivre contre des idées Et réapprendre à se lever Et réapprendre à se lever