Frère de l'aube
Bruno Romary
Intro : Changer de nom changer de style, Et avec ta bénédiction Transformer tout l'or en argile, En mal de prosternation Avec la méthode assimile, Et mon coeur en demi-pension Comme un ange gardien un vigile, Jusqu'à ma décomposition Ami je n'ai pas osé voir J'avoue je n'ai pas osé croire Tu feras plier l'évangile, Constamment des perquisitions Tu brûleras mes ainsi soit-il, Moi fier de mes amputations Qu'on me crève qu'on me mutile, Et pour unique incantation Chanter du fond de mon exil, Mes Refrains ma résurrection Mon frère je n'ai pas voulu boire A la coupe du désespoir Devant mes vers si versatiles, Fermer la porte aux suspicions Au nom de mon air imbécile, Comme dernière procession Je veux la fleur et le pistil, L'univers en suffocation Libérer tel un projectile, M'éteindre sans condamnation Ma mère je n'ai plus de mémoire Mais je sais quand même où m'asseoir Qu'on ouvre tout que l'on ventile, J'aère ma détermination Chercher encore mais sans mobile, Recalculer les proportions Se sentir une terre fertile, En perpétuelle transformation Arriver plein comme un baril, Sans avoir lu les instructions Mon père tout n'est que provisoire La vie ce n'est qu'un long couloir Gare aux erreurs qui défilent, J'ai repris ma flagellation Puisque l'aumône est volatile, Je repousse les tentations Plus grand-chose à mon domicile, Pour ultime purification Quelques larmes qui se faufilent, Pour fêter ma libération Mes plaies comme unique miroir L'amour serait donc illusoire Frère de l'aube... frère de l'aube... frère de l'aube Mes plaies comme unique miroir L'amour serait donc illusoire