Le chanteur devant le micro

Bïa Krieger

Ce chant est à 4 accords magiques! Il est montré ici dans la transposition originale: en le jouant avec des capo ou en le transposant, vous pouvez le ramener à Am, F, C, G.

Transposer:

En pleine lumière livré à tous les yeux J'ai tout de suite retrouvé l'habituelle procédure Face au micro, planté comme face à Dieu   Non, non, je suis comme acculé contre un mur Et ce micro là ne peut vraiment pas me saquer D'accord ma voix n'est peut-être pas si bien que ça Si je me ramasse, si je chante comme un pied, Ça va ce savoir, c'est pour ça qu'il est là Les feux braqués sur moi m'aveugle et frappent Les lampes m'emprisonnent dans leur trappe Les projecteurs m'écrasent à en brûler,  Je vais crever, crever, crever Ce soir c'est vrai, je suis pas mal enroué Il n'est pas question de moduler mes accords Un seul faux pas, un écart mal joué   Et il va m'envoyer paître dans le décor Ces bêtes là c'est plus fin qu'un cimeterre Parfaite et absolue, son oreille guette ma voix Tant pis si je suis crevé, le moral à terre Si je ne chante pas juste, on entendra que ça Les feux braqués sur moi m'aveugle et frappent Les lampes m'emprisonnent dans leur trappe Les projecteurs m'écrasent à en brûler,  Je vais crever, crever, crever Le cou si fin de ce sale micro Porte une tête de serpent à poison Si je me tais, il m'enverra les crocs Et je dois chanter à en cracher mes poumons Couche-toi là, ne bouge pas, tiens-toi droit J'ai bu ton dard, on se connaît déjà Toi t'es une vipère et je suis là pour toi Je ne suis pas chanteur, je charme le cobra Les feux braqués sur moi m'aveugle et frappent Les lampes m'emprisonnent dans leur trappe Les projecteurs m'écrasent à en brûler,  Je vais crever, crever, crever L'oiseau de proie affamé et vorace Il picore dans ma bouche les notes qu'il y pêche Il va me trouer le front de son bec de rapace, Je ne peux pas me sauver ma guitare m'en empêche Encore, est-ce qu'il ne va jamais s'arrêter, Mais qu'est ce qu'il trame encore ce microphone Maintenant il joue le siège consacré, Mais je ne suis pas un saint et lui n'éclaire personne Les mélodies sont simples comme de l'eau Mais si je trébuche, si je m'égare, si je balance Implacable et raire, l'ombre du micro   Me transperce les joues comme une lance Les feux braqués sur moi m'aveugle et frappent Les lampes m'emprisonnent dans leur trappe Les projecteurs m'écrasent à en brûler,  Je vais crever, crever, crever

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empty heart empty heart F#m7, Db7, Bm7, Bm7/9, G#m7, E7
empty heart empty heart G#, G, F#, E, Cm7, G#/C, Bbm7, Bbm/Db, F13, E/D, F#7, F7, Dbm7
empty heart empty heart Cm, Fm, Bb, Dm6/G, C7, Fm6/D, C4/G#, Ebm6/G#
empty heart empty heart Am, E, A, Dm
empty heart empty heart Gm7, Gm6, D7/A, Gm, G7, Cm7, Cm7/Bb, Am7/b5, D7, Gm7/F, Eb7, F7, A7, D7/C, E7, G7/F
empty heart empty heart Bm, G, F#
empty heart empty heart Am, Dm, G, E
La chanson évoque la pression intense ressentie par un artiste sur scène, où le micro devient à la fois un outil et une menace. L'interprète se sent exposé, comme devant un tribunal, où chaque note est scrutée par une audience impitoyable. Il se débat avec des doutes et des craintes, conscient qu’une simple erreur pourrait le faire chuter. Le regard des autres, les projecteurs et les microphones sont autant de poids qui l'écrasent, le poussant à se dépasser, même quand il se sent vulnérable. Le contexte est celui de la performance musicale, un moment où l'artiste doit affronter son anxiété tout en cherchant à livrer une prestation authentique. Cette lutte intérieure entre la peur et le désir de plaire est une réalité commune à de nombreux musiciens, réfléchissant à la complexité de l'acte de chanter et à l'importance de la connexion avec le public. Ce contraste entre l'éclat de la scène et l'angoisse personnelle est au cœur de cette œuvre.