Du gris

Berthe Sylva

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Hé ! Monsieur ! Une cigarette ! Un'cibich', ça n'en engage à rien ! Si j'te plais, on f'ra la causette T'es gentil, t'as l'air du bon chien... Tu s'rais moch', ça s'rait la mêm'chose J'te dirais quand m^m'que t'es beau Pour avoir, t'en d'vin's pas la cause C'que j'te d'mand', un'pip', un mégot Non, pas d'anglais's, ni d'bouts dorés Ces tabacs-là, c'est du chiqué... Du gris que l'on prend dans ses doigts Et qu'on roule... C'est fort, c'est âcre comm'du bois Ça vous saoule... C'est bon, et ça vous laisse un goût Presque louche De sang, d'amour et de dégoût Dans la bou  -  che ! Tu n'fum's pas, ben, t'en a d'la chance C'est qu'la vi', pour toi, c'est du v'lours Le tabac, c'est l'baum'd'la souffrance Quand on fum', l'fardeau est moins lourd Y'a l'alcool, parl'pas d'cett'bavarde Qui vous met la têt'à l'envers La rouquin'qu'était un'pocharde A donné son homm'à Deibler... C'est ma morphine, c'est ma coco Quoi, c'est mon vice à moi, l'perlot. Refrain M'sieur l'docteur, c'est grav', ma blessure ? Oui, j'comprends, y a plus d'espoir... Le coupabl..., j'en sais rien, j'vous l'jure C'est l'métier, la ru', le trottoir Le coupabl..., au fait, j'vais vous l'dire C'est les homm's avec leur amour C'est le coeur qui se laiss'séduire La misèr'qui dur'nuit et jour Et puis, j'm'en fous, t'nez, donnez-moi Avant d'mourir, un'dernièr'fois... Du gris, que dans mes pauvres doigts Je le roule... C'est bon, c'est fort, ça tourn'en moi Ca me saoule... Je sens que mon âm's'en ira Moins farouche Dans la fumée qui sortira De ma bouche...

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empty heart empty heart Dm, A7, D7, Gm, E7, D, G, B7, Em, C#7, F#m, A, F#
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La chanson évoque la vie d'une femme qui, à travers la fumée de sa cigarette, exprime son désir de se sentir vivante malgré la souffrance et les déceptions. Elle parle du tabac comme d'un moyen d'évasion, tout en reconnaissant que cela ne fait qu'ajouter au poids de sa misère. Elle aborde également la difficulté des relations amoureuses, souvent teintées de douleurs et de désillusions, et le recours à des vices comme l'alcool et le tabac pour faire face à sa réalité. Le contexte dépeint un monde de marginalité, où la protagoniste navigue entre désespoir et envie de répit. Son existence est marquée par des choix difficiles et des rencontres éphémères, rappelant que, même dans la souffrance, il existe une quête de légèreté et de réconfort.