Les mains d'or

Bernard Lavilliers

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Intro : (4x)   Un grand soleil noir tombe sur la vallée Cheminée muettes, portails verrouillés Wagons immobiles, tours abandonnées Plus de flamme orange dans le ciel mouillé On dirait - la nuit - de vieux châteaux forts Bouffés par les ronces - le gel et la mort Un grand vent glacial fait grincer les dents Monstre de métal qui va dérivant J'voudrais travailler encore, travailler encore Forger l'acier rouge avec mes mains d'or Travailler encore, travailler encore Acier rouge et mains d'or J'ai passé ma vie là - dans ce laminoir Mes poumons - mon sang et mes colères noires Horizons barrés là - les soleils très rares Comme une tranchée rouge saignée sur l'espoir On dirait - le soir - des navires de guerre Battus par les vagues - rongés par la mer Tombés sur le flan - giflés des marées Vaincus par l'argent - les monstres d'acier Refrain J'peux plus exister, là - J'peux plus habiter, là Je sers plus à rien, moi - Y a plus rien à faire Quand je fais plus rien, moi - Je coûte moins cher, moi Que quand je travaillais, moi - D'après les experts J'me tuais à produire - Pour gagner des clous C'est moi qui délire - Ou qui devient fou J'peux plus exister, là - J'peux plus habiter, là Je sers plus à rien, moi - Y a plus rien à faire Refrain (3x)

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La chanson évoque une profonde mélancolie face à un monde désenchanté. L'auteur décrit un paysage industriel déserté, marqué par le froid et l'abandon. Au fil des paroles, il exprime le désespoir d'une existence dépourvue de sens dans un environnement qui ne valorise plus son travail acharné. Il se rappelle des heures passées à forger et à créer, mais se rend compte qu'il n’est plus que l'ombre de lui-même, réduisant son existence à une simple question d'argent et de rentabilité. Dans ce contexte, l'image du « laminoir » symbolise non seulement une usine, mais aussi une vie vouée à la production incessante, où les émotions et la dignité humaine semblent avoir été effacées. La réflexion sur la valeur du travail et de l'individu dans un monde dominé par le profit est au cœur de cette chanson. C’est un cri du cœur pour retrouver un sens à sa vie face à la désindustrialisation et à la déshumanisation.