L'évangile selon St-Nanar

Bernard Lavilliers

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Une jeune fille propre me regarde salement Un évêque se dérobe et montre ses sacrements Et la jeune fille stricte fait des crosses à son messie Et l'évêque se dévisse, prend sa bitre et dit merci Mais la jeune fille très bien prend l'Ostie pour une lanterne Le pontife de l'ex-voto l'a béni et dit, ah merde La jeune fille d'en haut se prend pour le crucifié L'ecclésiastique maso va pour la canoniser Mais la jeune fille rit et dit en prenant son pied Je préfère un bataillon qu'un mot ( ?) de l'éternité Y'a l'évêque qui n'en peu plus, ah, et qui fait glisser l'anneau Le Bon Dieu qui en a marre de n'être toujours qu'une photo Se fait l'évêque et la fille en gueulant JE SUIS ATHÉE J'ai baisé l'enfant d'Marie, je suis le roi des obsédés La jeune fille s'écrie : j'ai été immaculée Je vais tenir le pari, qu'on m'amène un charpentier Le Bon Dieu dit mon petit je vous laisserai un héritier On fera une trilogie et un peu de publicité C'est comme ça à mon avis, que les choses ont commencé Jeune fille soyez polies mais jamais immaculées Jeune fille soyez polies mais jamais immaculées

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La chanson aborde la rencontre entre une jeune fille et un évêque, où le sacré et le profane se mêlent de manière provocante. La jeune femme, à l'apparence stricte, remet en question les dogmes religieux et joue avec les symboles sacrés, tandis que l'évêque semble être en décalage avec cette audace. De manière satirique, ils évoquent des thèmes comme l'obsession, l'hypocrisie et la quête de liberté face aux contraintes religieuses. La fin souligne une rébellion contre la tradition, illustrant comment certains peuvent s'éloigner des idées reçues sur la vertu et la sainteté. Dans un contexte plus large, cette chanson trouve écho dans une époque où les institutions religieuses sont souvent remises en question. Elle interroge la place de la foi, de la pureté et des rituels dans une société où les mœurs évoluent rapidement. Ce mélange d'ironie et de critique sociale rend le propos encore plus percutant.