Églantine

Barbara

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(4 temps :) Intro : Dans la grande maison d'Églantine,       Les volets se sont fermés.     Dans le matin léger, Églantine, Pour toujours, s'en est allée Pour toujours, s'en est allée   Et l'enfant veuf,   Superbe dans ses habits de velours,   L'enfant veuf Pleure sur son premier chagrin d'amour. (3 temps :) Nous n'irons plus jamais Dans les grandes allées qu'elle aimait Pour cueillir en bouquets Les roses transparentes de mai. Sous son ombrelle,     Ma fiancée,    Qu'elle était belle. Je l'avais toute à moi, Ma mie, ma divine. (4 temps :) Elle riait de ses bavardages      Et partageait ses secrets. Elle disait : "mon enfant sauvage, Mon chéri, mon adoré, Mon tout petit fiancé."   Contre cent mille,   Sans épées, sans chevaux et sans armée,   Pour Églantine, Ils guerroyaient des caves aux greniers. (3 temps :) De la cuisine offerte, Montait l'odeur du pain grillé, Le goût des pommes vertes Mêlés aux myrtilles écrasées. Dans le  jardin,       Sa fiancée,    Qu'elle était belle, Sa tendresse, Sa mie, sa divine. (4 temps :) Dedans le grand salon d'Églantine, Les roses sont effeuillées. Sur le piano, quelques sonatines Commencées, inachevées, Commencées, inachevées   Et l'enfant triste,   Superbe dans son habit de velour,   L'enfant triste, D'un doigt, rejoue la valse des amours. (3 temps :) Sous le lustre en cristal, Elle le tenait dans ses bras. C'était son premier bal. C'était hier et c'est loin déjà. Sous sa dentelle, Sa fiancée,      Qu'elle était belle. Ils ne danseront plus jamais, Plus jamais. (4 temps :) Dans la grande chambre d'Églantine, L'enfant s'est agenouillé. Sur le lit blanc, repose Églantine. Il a posé un baiser Au bout de ses doigts glacés. (3 temps :)   Le pays où tu vas, Où l'on ne va pas quand on est petit, Le pays des parents, Où j'irai aussi quand je serai grand Aura-t-il des prairies, Des chevaux blancs. Est-ce loin, ce pays ? Oh, emmène-moi, Dis, grand-mère (4 temps :) Sur la grande maison d'Églantine, Le portail s'est refermé. C'est fini, fini. Églantine,    Pour toujours, s'en est allée, Pour toujours, s'en est allée.   A pas lents,      Derrière les grands chevaux de velours   Un enfant     Pleure sur son premier chagrin d'amour. (3 temps :) [ Chanté sans paroles ] Oh, ma grand-mère, Comme je l'aimais. [ Chanté sans paroles ] [ Chanté sans paroles ] Sous sa dentelle, Ma fiancée,      Qu'elle était belle. Oh, grand-mère, Pourquoi m'as-tu quitté ? (4 temps :) Sur la grande maison d'Églantine, Le portail s'est refermé,        Le portail s'est refermé...

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La chanson évoque un enfant qui pleure la perte de sa fiancée, Églantine, laissant derrière elle une maison silencieuse et des souvenirs empreints de tendresse. Dans le récit, on découvre les moments heureux qu'ils ont partagés, entre bal et secrets chuchotés. La mélancolie s’installe alors qu’il se rappelle de leur complicité, des roses cueillies et des odeurs de la cuisine, tout en se projetant dans un au-delà incertain. Le contexte se situe dans un monde d’enfance, rempli d’innocence et de premières amours, contrasté par la réalité brutale de la perte. La chanson nous plonge dans une ambiance intimiste où la tristesse de cette séparation est palpée avec sensibilité, exprimant la douleur d'un chagrin d'amour que l’on ne peut fuir, et les souvenirs d'un bonheur évanoui.