Sur les moulins de tes chimères

Sur les moulins de tes chimères Rester encore quelques printemps   Blotti au creux de tes mystères   J'aurais voulu gagner du temps    Tous tes clins d'oeil sont des adieux Ton sablier est sans retour   Et ça défile au fil des jours   Entre mes mains devant mes yeux    Tu m'as donné des souvenirs A caresser jusqu'à l'usure Les aventures de tes navires Sur les ruisseaux de tes murmures Les feuilles de mai seront à terre Et nos chemins d'automne rouillés   Y'aura chez nous comme des rivières   Qui pleurent sur nos vitres mouillées    Défaits sur des matins frileux Mes draps le soir seront plus froids   Même ta lumière sera sans feu   Tu vois je manquerai de toi     Tu m'as donné des souvenirs A caresser jusqu'à l'usure Les aventures de tes navires Sur les ruisseaux de tes murmures Tu m'as laissé comme des silences En confidence sur le piano Aux quatre coins de l'indécence Des papiers clos comme des cadeaux | | Y'aura chez nous comme des rivières || (ad lib)