Ma mère

Arno Santamaria

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Intro : Dis tu veux bien me parler d'elle J'aimerais encore écrire une page Qu'on monte un peu sur l'arc en ciel Pour aller toucher son visage Sentir encore un peu sa main Passer comme elle passait le soir Et le matin Dis, tu veux bien me parler des fois Où elle ne voulait pas sourire Quand elle criait qu'il faisait froid Qu'il y a des routes où faut s'couvrir Des ces hasards qui font le trottoir Qu'il suffit d'une fois pour mourir Ne pas courir, ralentir Tu veux bien m'faire écouter Quand elle chantait sous la glycine A l'heure où le soleil d'été Nous accrochait à ses racines À voir les larmes du passé Et le sourire de la famille Marquer dans ses lignes Dis tu veux bien, encore, la faire parler J'ai peur qu'avec le temps Ma mémoire vole au vent Dis, tu veux bien, encore, la raconter L'histoire où elle m'attend Les jours de mauvais sang Elle, qui m'a donné mon air Ma source, ma rivière, ma mère Elle, qui m'a donné mon air Ma source, ma rivière, ma mère Dis tu veux bien m'lire un peu d'elle Y'a des courriers que j'ai pas lu Des correspondances par centaines Et des tendresses à demi nues Avant que jeunesse s'éteigne Pour un amour en moins déçu Et le prince attendu Dis, tu veux bien me parler des fois Où elle écrivait sur le mur Un trait pour mesurer parfois Combien grandir c'est pas si dur Que dans vieillir on n'aime pas Ni la vitesse ni l'allure Ni la promesse de l'usure Dis, tu veux bien m'faire écouter Un morceau de voix sur l'répondeur D'une fois où j'ai pas décroché De peur qu'ça dure encore des heures Pour des questions sur mes printemps Et ma poursuite du bonheur Et mes mensonges jamais vraiment, rassurants Dis tu veux bien, encore, la faire parler J'ai peur qu'avec le temps Ma mémoire vole au vent Dis, tu veux bien, encore, la raconter L'histoire où elle m'attend Les jours de mauvais sang Elle, qui m'a donné mon air Ma source, ma rivière, ma mère Elle, qui m'a donné mon air Ma source, ma rivière, ma mère Dis tu veux bien me décoiffer Qu'elle vienne ranger un peu ma tête J'ai les idées trop mélangées Pour faire semblant d'être à la fête Les bougies qu'on n'a pas soufflées Et le silences qui prend perpète Dis, tu veux bien me parler d'elle J'suis sûr qu'on avait la même Parait qu'elles ont toutes ça dans le corps Que dans leur ventre y'a pas plus fort Qu'elles donneraient encore des je t'aime Dans les couleurs des chrysanthèmes Elle, elle Dis tu veux bien, encore, la faire parler J'ai peur qu'avec le temps Ma mémoire vole au vent Dis, tu veux bien, encore, la raconter L'histoire où elle m'attend Les jours de mauvais sang Elle, qui m'a donné mon air Ma source, ma rivière, ma mère Elle, qui m'a donné mon air Ma source, ma rivière, ma mère Elle qui m'a donné un père Ma source, ma rivière, ma mère Elle, qui m'a donné mon air Ma mère, ma mère, ma mère

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Cette chanson évoque une profonde nostalgie et un désir de se remémorer une figure maternelle aimante. Le narrateur souhaite retoucher des souvenirs, des instants partagés avec sa mère, des moments simples mais chargés d'émotion. Il exprime une certaine peur de perdre ces souvenirs avec le temps, et le besoin de les raviver à travers des histoires et des souvenirs vécus ensemble. Le texte aborde des thèmes universels tels que l'amour familial, le passage du temps, et ce lien indéfectible entre une mère et son enfant. Dans un dialogue avec une autre personne, il lui demande de lui parler de sa mère, de lui rappeler des anecdotes, de lui faire revivre la douceur de sa présence, même si elle n'est plus là. La personne se retrouve ainsi écrite comme une source de vie et de réconfort, et tout au long de la chanson, ces images de tendresse et de souvenirs s'entrelacent.