La femme du vent

Anne Sylvestre

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Maman le vent me fait la cour Le vent me trousse et m’éparpille Le vent me souffle des discours Pardi c’est ennuyeux ma fille Ça l’est bien plus encore Maman Car le grand vent est mon amant Instrumental : (x2) [Refrain :] Fille folle amante du vent Boucle ton corset Baisse bien la tête Méfie-toi : qui aime le vent Engendre la tempê te Engendre la tempê te Maman le vent partout me suit Le vent me presse et me bouscule Il pousse mes volets la nuit Pardi tu seras ridicule De quoi ma fille a-t-on bien l’air En accouchant d’un courant d’air [Refrain] Maman le vent m’aime si fort Que je dois ouvrir les fenêtres Il ne veut plus coucher dehors Et je crois qu’un enfant va naître Fille je m’en irai avant D’être la grand-mère du vent [Refrain] Maman mon fils est né ce soir J’en suis restée toute meurtrie N’ai pas eu le temps de le voir Il m’a laissée à ma folie Et le voici parti maman Aux trousses de son père le vent Mes amours ne sont que du vent Est-ce aussi le vent que j’ai dans la tête ? Puisque tu me fuis mon enfant Je suivrai la tempête Je suivrai la tempête

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Dans cette chanson, on évoque la relation tourbillonnante et tumultueuse d'une femme avec le vent, qui agit à la fois comme un complice et un amant capricieux. Le vent l’entoure, la séduit, mais il est aussi source de désordre et d’angoisse. Elle décrit comment il influent sur sa vie, au point de lui faire perdre le contrôle, et même de lui laisser un enfant, symbole de cette passion insaisissable et de ses conséquences. Au fil des verses, cette connexion presque obsédante avec le vent révèle une quête d’évasion, mais aussi une profonde mélancolie, illustrant la dualité entre le désir et la désillusion. Les thèmes de l’amour, de la folie et du passage du temps sont traités avec une poésie simple mais frappante.

Le Chansonnier