Quand auront fondu les banquises

Allain Leprest

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Mesures à 4 temps: 2 temps | 2 temps (4x) (Parlé:)   Dans longtemps, mais on n'sait plus trop,   Plus trop ce que veut dire longtemps, C'est sûr, les bouches du métro    Vont en boire pour leur content    L'hippodrome, l'île de la Cité,    Rouen, Ivry, le Mont-Saint-Aignan    Verront paître des cétacés   Et monter des swings d'océan     Nous, on trinqu'ra dans l'Univers,   Des étoiles givrées en guise   Du jus de glaçons, pleins nos verres   Quand auront fondu les banquises             Quand auront fondu les banquises   On verra le dernier pingouin   En queue-de-pie sur les Marquises   Danser sur la tombe à Gauguin    On se rappellera d'hier,   De brise-glace et d'Atalante   Quand le feu plant'ra sa cuillère   Au milieu des îles flottantes   Quelques rêveurs diront encore : "C'est une ruse, elle se déguise. Pour souffler, la Terre fait le mort"   Quand auront fondu les banquises              Alors, la colombe de Braque   Aura chuté de la falaise Ce jour, entassés sur nos barques   On vivra debout sur nos chaises   L'horizon, loin de l'horizon, Les étoiles seront noyées    Patiner s'ra plus de saison   Dans cette arche humaine de Noé Un million d'étés saluera    La dernière plage conquise   Avec des flammes plein les bras   Quand auront fondu les banquises                                         (Parlé:)   Dans longtemps, mais on sait plus trop, Plus trop ce que veut dire longtemps, Plus de verglas dans l'apéro    Plus d'apéro au Vatican    Finis la neige et le grêlon, D'autres galaxies les emportent   Vivre nous quitte à reculons   Glissant ses icebergs sous nos portes   Dans mille ans, peut-être plus d'heures, Finis les couteaux qu'on aiguise   Pour l'assiette du prédateur   Quand auront fondu les banquises                    

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empty heart empty heart C, Dm7, Em7, F, Em, D7, G7, C7, E, G, Ab7, Db, Ebm7, Fm7, Gb, Fm, Eb7, Db7, Ab
empty heart empty heart Dm, Bb, Gm, A7, C, Gm7, C7, F, E7, A4, C/E, Eb, G7, Fm, Db, Bbm7, F6/9, F6
Cette chanson évoque un avenir incertain, où les conséquences du changement climatique sont mises en lumière par l'image des banquises qui fondent. L'artiste imagine un monde où la nature se transforme radicalement, avec des éléments aussi inattendus que des cétacés flânant dans les rues des villes. Tout en célébrant un certain esprit de fête, il laisse entrevoir une nostalgie pour ce qui a été perdu, et un questionnement sur notre rapport à la terre et à ses ressources. Le contexte de cette œuvre est particulièrement actuel, alors que les préoccupations environnementales prennent de plus en plus d'importance dans nos sociétés. À travers des images poétiques et parfois absurdes, le texte nous invite à réfléchir sur la fragilité de notre environnement et les dérives de notre mode de vie. Il évoque une humanité qui, tout en célébrant des jours au bord de la mer, doit faire face à un avenir incertain et aux conséquences de ses choix.