L'horloger

Allain Leprest

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Derrière sa vitrine La fine farine Des années Tombée des horloges Comme les grains d'orge D'un grenier Entasse des sacs De tic et de tac Sous son nez Qui réparera demain   Son coeur à l'horloger ? Qui réparera demain   Son coeur à l'horloger ? | C'est ça, la magie Du temps qui blanchit Les cheveux Abracadafroid ! Et la vie n'y voit Que du feu Sous l'aiguille à moudre Une à une en poudre Les journées Qui réparera demain Son coeur à l'horloger ? Qui réparera demain Son coeur à l'horloger ? | L'humble chirurgien De ce temps de chien Enragé Qui ouvre et recoud Le ventre au coucou Fatigué Quand sonnera l'âge Des premiers rouages A changer Qui réparera demain Son coeur à l'horloger ? Qui réparera demain Son coeur à l'horloger ? | Les montres étanches Sautent de dimanche A mardi Les vieilles toquantes Sonnent onze heures cinquante A midi Les vieilles pendules Ont le ventricule Usagé Qui réparera demain Son coeur à l'horloger ? Qui réparera demain Son coeur à l'horloger ? Sur la porte en bas Deux ou trois mots pas Un de plus On est peu de choses On brade pour cause D'infarctus Ah, la belle farce ! Le temps dans son quartz S'est figé L'automne aux carreaux Rouille le coeur aux Horlogers L'automne aux carreaux Rouille le coeur aux Horlogers

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Nu

Em, Am, Dm, Gm, Gm/D, Gm/E, A7, E7, A, F#m, C#m, Cm, Fm
La chanson évoque un horloger qui, dans sa boutique, accumule le temps comme des grains de farine, symbolisant le passage des jours et des années. Il se questionne sur qui, à l'avenir, pourra guérir son cœur usé par cette lutte continelle avec le temps. Dans un décor empreint de nostalgie, les montres et pendules reflètent les souvenirs et la mélancolie du passé, tandis que la métaphore du temps qui « blanchit » illustre la fuite inexorable des instants. Il s'agit d'une méditation sur la fragilité de la vie et des hommes face aux aléas du temps. L'horloger, en tant que « chirurgien » du temps, joue un rôle significatif, mais il reste démuni face aux blessures du cœur et à la réalité de l'existence. Au final, cette ode au temps nous invite à réfléchir sur notre propre rapport à la temporalité et à nos émotions.