Du côté de la rue des Saules
Alain Laurent
(Tonalité véritable du morceau : Bm) Intro : Qui sait ce qu'elle est devenue La blonde passante entrevue Du côté de la rue des saules Qui, un soir, de trop gros chagrins S'est arrêtée pleurer un brin En s'appuyant sur mon épaule Je me trouvais là par hasard Le destin souvent est bizarre Il tire le signal d'alarme Elle avait des peines d'amour J'avais une veste de velours Mon velours étancha ses larmes Quand ses yeux furent apaisés Elle m'a souri ; ce fut aisé Elle avait un visage d'ange Et moi, en bon samaritain, Je lui dis, mais fut-ce opportun : « Ce ne sera rien, tout s'arrange » Je lui tenais le bout des doigts Pourquoi la lâchais-je ? Je crois Qu'elle-même s'en trouva déçue Alors, elle murmura : « Merci » Puis, me laissant à mes soucis, Partit comme elle était venue A peine fut-elle envolée Que, dans ma tête, une volée De cloches sonna la révolte Avais-je donc pu négliger L'assistance à coeur en danger D'une façon si désinvolte ? Notre rencontre avait duré, Le poète l'eût susurré, Le temps qu'une rose ne dure Quelques larmes sur mon veston, Quelques paroles en demi-ton, C'est bien peu pour une aventure C'est bien peu et pourtant c'est trop Et, depuis cet instant, ça tro.. Trotte, trotte dans ma tête Un mot de plus aurait permis Que nous devenions des amis Pour mauvais jours et jours de fête Et peut-être deux mots, qui sait, Les mots qu'on dit pour caresser Un visage au creux d'une épaule Auraient suffi pour mettre à jour Ma plus belle chanson d'amour Du côté de la rue des saules Du côté de la rue des saules