Un âne plane

Alain Bashung

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Un âne plane  Autour des tours de Notre-Dame  Un âne clame son existence  Avant qu’elle ne se fane Jette du riz Sur le parvis Blanchit les gargouilles Jette un sort A nos chères anatomies Un âne se pavane  Au bras d’une courtisane  Aux fourmis médusées  Distille des pensées se réclame  De l’homme qu’a vu l’âne Jette du riz Sur le parvis Anoblit nos brouilles Jette un rubis à  nos faces désincarnées Que m’enseignent encore ces néons Rien qui me fasse réfléchir  Au-délà  des halos  On se noie dans des murmures On se pend au bout du fil  Et du reste on en a cure Un âne plane  Tourne autour du nid  Décidément indécis Il se condamne à  des soupers De lui émanent des airs célestes Mais quand vient le sorbet Un âne te réclame Jette du riz Sur le parvis Blanchit les gargouilles Jette au panier La corbeille et l’osierEm9/A  Jette du riz Jette du riz Jette du riz Jette du riz Jette du riz Que m’enseignent encore ces néons Rien qui me fasse réfléchir  Au-délà  des halos  On se noie dans des murmures On se pend au bout du fil  Et du reste on en a cure Jette du riz Jette du riz Jette du riz Jette du riz Jette du riz    

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La chanson évoque la vie d’un âne qui se préoccupe de sa propre existence, tout en évoluant autour de monuments emblématiques comme Notre-Dame. Cet âne, symbole de vulnérabilité et de recherche de sens, interroge le monde qui l’entoure, lançant des riens en signe de désespoir ou d'espoir. Les images de gargouilles et de courtisanes en toile de fond enrichissent cette réflexion sur les errances humaines et nos préoccupations superficielles. On perçoit dans les paroles une critique sous-jacente de la société contemporaine, où les lumières des néons et les murmures de la vie moderne semblent nous distraire de la vérité essentielle. La présence répétée du riz, qui est semé par l'âne, peut symboliser une quête de nourriture spirituelle, rappelant que, dans nos vies modernes, il est vital de s’interroger sur ce qui compte vraiment avant qu'il ne soit trop tard.