Tue-moi je te couvrirai

Alain Bashung

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La peur des mots voudrait nous faire croire que dans les villes On se noie dans des murmures on se pend au bout du fil Et du reste on n'en a cure La peur des mots m'incite à des caresses volubiles À des balbutiements à des balbutiements Ardents et volatiles Tue-moi je te couvrirai Tue-moi je te couvrirai Tue-moi je te couvrirai De baisers Na na na ....  Na na na ... Na na na ...  Na na na .. La peur des mots vient m'attendre au pied des falaises On s'est tendu tant de perches je suis là et tu me cherches  Sur des trapèzes Na na na ...        Na na na ... Na na na ...             Tue-moi ne tremble pas Me manque pas tu me manques déjà     Finis-moi commence-moi commence-moi      Tue-moi je te couvrirai Tue-moi je te couvrirai Tue-moi je te couvrirai De baisers      

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La chanson évoque la complexité des émotions et la difficulté de s'exprimer dans un monde où la communication est souvent troublée par la peur des mots. Elle évoque un jeu entre l’intimité et la vulnérabilité, où le chantre semble réclamer une connexion profonde, même au prix de la douleur. L’idée de devoir affronter les incertitudes et d'oser se livrer est centrale, tout en flirtant avec les thèmes de l’amour intense et du désir. Le contexte de cette œuvre se situe dans une atmosphère urbaine, où la solitude et le désespoir peuvent frapper par derrière, devenant presque palpables. Il y a une tension entre le besoin d'affection et la réticence à se dévoiler totalement. Les images de chutes et de trapèzes renforcent cette notion de risque, tant émotionnel que relationnel, renforçant ainsi le désir de se protéger tout en cherchant à embrasser l'autre.