La nuit je mens

Alain Bashung

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On m'a vu dans le Vercors, Sauter à l'élastique. Voleur d'amphores, Au fond des criques. J'ai fait la coure à des murènes, J'ai fait l'Amour, J'ai fait le mort... T'étais pas née. A la station balnéaire, Tu t'es pas fait prier ! J'ai des gants de crin, geyser Pour un peu, je trempais Histoire d'eau [Refrain :] La nuit je mens, Je prends des trains à travers la plaine... La nuit je mens, Je m'en lave les mains... J'ai dans les bottes des montagnes de questions, Où subsiste encore ton écho Où subsiste encore ton écho J'ai fait la saison, Dans cette boite crânienne... Tes pensées, je les faisais miennes... T'accaparer seulement... T'accaparer... D'estrade en estrade, J'ai fait danser tant de malentendus... Des kilomètres de vie en rose... Un jour au cirque, Un autre à chercher à te plaire... Dresseur de loulous Dynamateur d'acqueducs... La nuit je mens, Je prends des trains à travers la plaine... La nuit je mens, Effrontément... J'ai dans les bottes des montagnes de questions, Où subsiste encore ton écho Où subsiste encore ton écho On m'a vu dans le Vercors, Sauter à l'élastique. Voleur d'amphores, Au fond des criques. J'ai fait la coure à des murènes, J'ai fait l'Amour, J'ai fait le mort... T'étais pas née. [Refrain] (Instrumental) [Refrain]

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Cette chanson évoque un récit de vies vécues intensément, entre rêves et souvenirs. Le narrateur se remémore des instants passés dans des lieux variés, allant du Vercors à une station balnéaire, où il se présente sous différentes facettes – un audacieux aventurier, un amant, un menteur. Il joue avec la réalité et les perceptions, jonglant entre les vérités et les mensonges, tout en cherchant à capter l’attention d’une personne qu’il chérissait, même si elle n'était pas encore là à cette époque. Le texte transmet une vision à la fois nostalgique et désinvolte de l’existence, marquée par des quêtes d’identité et de connexion. Chaque image évoque des moments de vie éclatés, où l’aventure se mêle à l’introspection. C’est l’exploration d’un passé teinté de légèreté, mais aussi d’un certain poids des regrets et des questions sans réponses qui persisteront.

Le Chansonnier