Et V'lan! Passe moi l'éponge

Fernand Raynaud

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L'autr'sam'di, ma femm'Germaine Me dit "tu vas prendre un bain, Ça fait bien plus de huit s'maines Qu'tu t'es pas lavé les mains" Ell'me prépar'un'bassine Avec de l'eau chaud'dedans Et moi, nu, dans la cuisine Je lui chant'en rigolant : " Et v'lan ! Pass'-moi l'éponge Et v'lan ! Fais-moi gligli Et v'lan ! Pass'-moi l'éponge Et v'lan ! Gouzi gouzi" Au service militaire Y fallait s'laver les dents Y fallait s'laver l'derrière Les oreill's et tout l'restant Il y'avait de grand's marmites Où s'qu'on mijotait dedans Et moi qu'avais d'la réplique Je d'mandais à l'adjudant : "Et v'lan ! Pass'-moi l'éponge Et v'lan ! Fais-moi gligli Et v'lan ! Pass'-moi l'éponge Et v'lan ! Gouzi gouzi" Chez la duchess'de Guerlasse Où j'ai z'été invité Y'avait pas de populace Rien que des célébrités Le soir, on me donn'une chambre Avec des murs en papier Et soudain voilà que j'tremble Lorsque j'entends à côté : "Et v'lan ! Pass'-moi l'éponge Et v'lan ! Fais-moi gligli Et v'lan ! Pass'-moi l'éponge Et v'lan ! Gouzi gouzi"

Dans cette chanson, un homme raconte de manière humoristique les réprimandes de sa femme qui lui reproche de ne pas s'être lavé depuis trop longtemps. Elle lui organise un bain avec toutes les préparations nécessaires, et il s'amuse à chanter tout en se prélassant. Le radieux personnage évoque aussi ses souvenirs du service militaire, où l'hygiène était exigeante, et sa surprise lors d'une invitation prestigieuse où, malgré l'élégance des lieux, il est confronté à des sons inattendus. Cette œuvre, empreinte de légèreté, met en avant des situations cocasses du quotidien, tout en soulignant l'importance de l'humour dans les rapports humains. Elle illustre aussi la façon dont les petites choses de la vie peuvent susciter des réflexions et des sourires.