Le doigt gelé

Colette Renard

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Extrait des "Chansons gaillardes de la vieille France" (1960) Intro : | (x2) Cet hiver, par un froid intense Rentrant chez lui    tout accablé À sa femme, il dit "Mon Hortense Je crois que j'ai  le doigt gelé Tiens, regarde, il est insensible Va, plus d'espoir, il est bien mort !" « Mon ami, ce serait horrible ! Peut-être bien qu'il vit encore »  (x2) Mais le doigt, misérable tige N'était plus, piteux, racorni Qu'un souffle, un rien, moins qu'un vestige Et Nini, c'était bien fini L'épouse s'écria plaintive "Si tu le frictionnais fort ? Tiens, voici de l'eau sédative Peut-être bien qu'il n'est pas mort"  (x2) L'eau n'y fit rien. La pauvre femme Se lamentait dans sa douleur "Si tu le chauffais à la flamme ? Ce qu'il lui faut, c'est la chaleur ! Approche donc. Quoi, tu recules ? Poltron ! Que l'angoisse me tord ! Comprends bien que si tu te brûles Ça prouvera qu'il n'est pas mort" (x2) Toujours rien. En vain ils varient L'eau, le feu, le chaud, le froid Il essaya le bain-marie Rien ne ranimait plus le doigt "Ah, fit l'épouse toute blême Il me resterait un remords Si je n'essayais pas moi-même De m'assurer qu'il est bien mort" « Si je n'essayais pas moi-même De m'assurer qu'il est bien mort" (Modulation en :) Oh, la femme, l'être adorable Pétrie de grâce  et de bonté ! Chacune en sa foi secourable Est un masseur    de charité Elle massa, mais avec rage Car stérile fut son effort Pendant qu'il murmurait "Courage ! Peut-être bien qu'il n'est pas mort"  (x2) Lasse de la besogne aride Elle lâchait le doigt transi Qui s'obstinait, morne et rigide Quand soudain son front s'éclaircit "Sommes-nous nigauds tout de même ! La flamme n'y peut rien, d'accord Mais il est un moyen suprême De s'assurer qu'il est bien mort" « Mais il est un moyen suprême De s'assurer qu'il est bien mort" (Modulation en :) On n'entendit plus, dans la chambre Rien, sinon des mots encourageants Que la victime de décembre Bégayait sur des tons changeants Et, tout à coup, l'épouse émue S'écria : "Mon ami Victor Béni soit le Ciel, il remue Ah, quel bonheur ! Il n'est pas mort !"  (x2) (Modulation en :) Maris, méditez cette histoire ! Le doigt peut vous geler demain Vous avez, la chose est notoire Le remède exquis sous la main Le feu, cet élément du diable Peut vous rendre un peu votre essor Mais le cul d'une femme aimable Est mille fois plus chaud encore.  (x2)

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empty heart empty heart D7, Gm7, Cm7, D, Eb, Gm, Cm9, F7, Bb, Ab, Gb, G, G6, Am7, Gmaj7, Gb7, Fmaj7, E7, A, A6, Bm7, Amaj7
empty heart empty heart Em, D7, G, Am6, B7, Am7, Gmaj7, Am/F#, E, G#7, C#m, /B, F#, B4, /D, A/C#, D4
Dans cette chanson, un homme rentre chez lui en se plaignant du froid qui a gelé son doigt. Sa femme, inquiète, essaie de trouver des solutions pour le réchauffer, mais malgré ses efforts, rien ne semble fonctionner. Ils passent par divers remèdes, mais c'est finalement l’amour et l’attention de son épouse qui permettent de constater que le doigt n'est pas mort. La chanson s'achève sur une note humoristique en rappelant que la chaleur de l'affection est souvent plus efficace que n'importe quel remède traditionnel. Le contexte de cette histoire évoque de manière légère et gaie les petites misères de la vie quotidienne, mêlées à l'affection et à la dévotion d'un couple. Ce récit montre aussi comment, dans des moments de détresse, l’amour peut apporter chaleur et réconfort, allant au-delà des simples solutions pratiques.