La rue Watt

Boris Vian

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Lorsque j'y ai z'été Pour la première fois C'était en février Mais il n'faisait pas froid Des clochards somnolaient Sur les grilles fumantes Et les moulins tournaient Dans la nuit murmurante J'étais avec Raymond Qui m'a dit "Mon colon, II faut que tu constates Qu'y a rien comme la rue Watt, La rue Watt !"         Une rue bordée d'colonnes Où y a jamais personne Y a simplement en l'air Des voies de chemin d'fer Où passent des lanternes Tenues par des gens courts Qu' ont les talons qui sonnent Sur ces allées grillées Sur ces colonnes de fonte Qui viennent du Parthénon On l'appelle la rue Watt Parce que c'est la plus bath La rue Watt C'est une rue couverte C'est une rue ouverte C'est une rue déserte Qui remonte aux deux bouts Des chats décolorés Filent en prise directe Sans jamais s'arrêter Parce qu'il n'y pleut jamais Le jour c'est moins joli Alors on va la nuit Pour traîner ses savates Le long de la rue Watt La rue Watt Y a des rues dont on cause Qu' ont pourtant pas grand chose Des rues sans caractère Juste un peu putassières Mais au bout de Paris Près d'la gare d'Austerlitz Vierge et vague et morose La rue Watt se repose Un jour j'acheterai Quelques mètres carrés Pour planter mes tomates Là-bas dans la rue Watt La rue Watt         X |

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Dans cette chanson, l'auteur évoque ses souvenirs d'une rue particulière à Paris, qu'il a découverte un jour de février où l'ambiance était inattendue, presque chaleureuse. Il décrit les clochards endormis et l'atmosphère paisible de la nuit, le tout sur un air légèrement nostalgique. La rue semble à la fois déserte et pleine de charme, avec ses colonnes et ses allées. Le protagoniste évoque des interactions simples, avec un ami qui lui fait découvrir cette rue singulière. Malgré son apparente banalité, il se projette même dans l'avenir, imaginant acheter un petit coin de cet endroit pour y cultiver des tomates, symbole de sa connexion à cet espace. Cette chanson, écrite dans le contexte parisien d'après-guerre, reflète une vision à la fois tendre et mélancolique d'un lieu qui serait presque oublié, mais qui, pour lui, a une signification particulière. Elle nous rappelle que même les coins les plus modestes peuvent être empreints de beauté et de souvenirs précieux.